'Plat du Jour' est une histoire d'amour racontée à travers la nourriture. Plus portée sur le chagrin que sur l'amour, sur les ballonnements que sur la nourriture, la première collaboration entre Melek Zertal et Christina Svenson affirme la magie des petites erreurs. Apprendre à nouer les queues des cerises en noyant ses larmes dans un verre, observer la Voie lactée depuis une station-service, jeter un emballage de chocolat qui reflète un visage familier... Tant de situations qui nous font nous rappeler : Le plat du jour sera différent demain.

Le livre accompagne le lecteur en escale à l'aéroport Charles de Gaulles jusqu'à l'embarquement de son avion vers une destination inconnue. De pages en pages, le lecteur parcourt le trajet, ponctué d'attentes, de contrôle, de contemplation, de pauses et d'errances qui précède immuablement l'embarquement et le décollage d'un avion. Durant ce trajet, le lecteur découvre étape par étape l'architecture de Paul Andreu représenté ici comme un lieu labyrinthique, hors du temps, cosmopolite et toujours surprenant. Je souhaite montrer l'aéroport comme un pays dont la traversée serait un voyage en soi.

Les séquences décryptent les interactions de deux jeunes amies qui naviguent dans leurs sensibilités et leurs questionnements face à l'âge adulte. Corky est passionnée d'escrime. Elle a un esprit de guerrière et semble refuser toute forme de fragilité. Violette, au contraire, n'hésite pas à s'épancher sur ses émotions et sa sagesse mélangé à son côté «décalé» font d'elle un personnage drôle, parfois même à son insu.

Dans cette narration, les ellipses temporelles et les changements narratifs nous bousculent dans une sensation onirique, d'une mémoire de plus en plus floue, comme un souvenir vaporeux qui doit être identifié. Comme David Lynch ou Charlie Kaufman, l'auteur dépeint à travers cet angle surréaliste des anomalies et des incohérences. Ici, l'absurde n'est jamais gratuit et nous invite à remettre en question nos réflexes dans notre réception et nos attentes face à la narration.

Chantonnements de Geoffroy est comme il le décrit dans le texte introductif de son livre, une mise en image d'une galerie sonore secrète, celle de la musique qu'il ne joue plus assez au profit de sa pratique de la peinture. Il joue alors ces accords colorés comme des recherches de compositions, et chantonne quelques noms, quelques idées de titres, de personnages. L'ensemble devient une longue et généreuse galerie de visuels colorés et de lignes noires venant créer du contraste et de la figuration. Ce livre s'inscrit dans la collection Confidens.

Prenez place à bord du train fou d'Henri Crabières et laissez-vous surprendre par l'aventure "Chausse-trape" tout en noir et rouge. Depuis le trou d'une serrure, vous y verrez les rats de villes et les rats des champs, des espoirs et des terreurs. Dans cette histoire aux allures absurdes, rien n'est finalement laissé au hasard, et la maîtrise du second degré par son auteur ainsi que sa ligne décomplexée sauront, nous l'espérons, vous surprendre.

Premier livre narratif de la collection Confidens, Corentin Garrido explore ici les sensations physiques à travers des propositions graphiques oscillant entre la beauté et l'inconfort. Il s'agit alors d'anxiété et d'hypocondrie, le tout enveloppé dans un ensemble visuel chaud et séduisant. Le livre est composé d'une série de séquences muettes introspectives, aboutissant à la révélation de la situation médicale du personnage.

5e ouvrage de la collection CONFIDENS. Pierre La Police crée ici une série d'images mettant en scène des forêts indescriptibles. Il nous est impossible d'être précis dans nos analyses de ce qui est montré, pourtant, il semble clair qu'il s'agit d'une statue, d'une souche ou d'un oiseau. Une approche expérimentale de plus pour cet artiste inclassable, dans la création d'un univers fait de confusion et d'incertitudes.

Doppler est un fanzine d'exploration mettant en scène un protagoniste isolé dans un environnement vierge et inconnu. Comme souvent dans le travail de l'auteur, le parcours prime sur la destination. L'imagerie scientifique est un moyen de créer des images abstraites ou géométriques. L'enjeu est alors de traduire en synthèse un monde toujours complexe, vaste et plein de mystères. L'ensemble est imprimé en Risographie, avec en couverture un papier fabriqué à partir de fibres de cacao.

"City Crime Comics a le parfum de l'absurde et l'absurde naît de l'étrangeté du monde. Ainsi, l'humour de ces histoires courtes n'a pas pour seule vocation de nous faire rire, mais bien d'interroger le monde dans lequel on vit.
Les silhouettes des maîtres ne sont jamais loin, et City Crime Comics se place dans la droite lignée de Pierre La Police, Fletcher Hanks et Glen Baxter. Pourtant, ne vous y trompez pas, les bandes dessinées de Teddy Goldenberg sont uniques en leur genre.
City Crime Comics, c'est le film noir qui rencontre le Moyen-Orient. C'est l'american dream des années 50 qui percute l'Israël contemporaine."

Manon Cezaro explore les outils, les supports et cherche à créer le lien entre le dessin et la sculpture, l'objet livre et l'installation, dans la confusion entre le plat et le volume. Dans cette série, elle choisi l'ardoise comme support et des feutres à alcool pour construire un vocabulaire singulier. Chaque feutre est reproduit par un ton direct Pantone, cherchant à retranscrire le choix des couleurs à la manière d'une peintre fauviste.

Pendant que l'humanité quitte progressivement la terre, fuyant la montée des eaux, une jeune arpente les rues quasi désertes du nord et se promène sur ce que les panneaux publicitaires promettent d'être «la plus belle plage du nord». Au café, elle rejoint celui avec qui elle avait par le passé fait plusieurs fois ces balades, et comprend qu'il ne fera pas partie de ceux qui partent. Lucas Burtin et Shiwen Sun livrent un récit plein de sérénité et de douceur à travers cette histoire contemplative où le monde semble sur le point de disparaitre dans une brume de mer. Le récit, traité en bichromies, est ponctué de visuels d'un volcan sous-marin, comme une force sous-jacente, explosive, qui ne demande qu'à se réveiller.
Lire la suite Fermer

Rondes de nuit collecte une série de peintures et de dessins de l'artiste et auteur de bande dessinées Zéphir, donnant lieu à une exposition dédiée à la Galerie Martel, à Paris, en Novembre 2023. Les peintures sont accompagnées d'un texte de l'artiste, disséminé dans l'ensemble du livre, explorant les questions de réalisations et de quête dans la création visuelle. Rondes de nuit se situe entre le livre d'artiste avec une fabrication toilée marqué à chaud, et le livre de voyage, format à l'italienne, avec un design signé Sometimes Always.

"Floute Brouillard, détective inexpérimenté, part enquêter sur la disparition d'Alberto Piccante. Son investigation l'amènera sur la belle et étrange île de Plougronez. Au fil des rencontres et porté par sa détermination et son flair il finira par découvrir le chemin de la vérité.
Opposant des peintures denses et de légères illustrations au crayon, Flore chemin nous berce dans une histoire surréaliste où les formes et les mots composent un paysage poétique, loufoque et contemplative."

Animal gâté par son père adoptif (Léo Ferré) Pépée cherche jusqu'où peut aller sa liberté. Un beau jour il chahute tant le voisinage qu'une décision collective est alors prise. Il faut engager trois chasseurs pour mettre définitivement fin à la fugue de Pépée.

Ces gravures sont issues de quelques mois passés à Kyoto, à me mettre à l?écoute d?un autre quotidien. Ponctuée de longues marches, cette période était propice à l'observation. Sans avoir accès au langage, je tentais de saisir ce qui m?entourait en plaçant toute ma confiance en mes sensations. Je cherchais des indices. Avec surprise, j'ai senti que j'étais étrangement familière à une multitude de détails : l?atmosphère silencieuse, le respect du temps propre à chaque chose, le soin apporté à l'autre, l'attention au détail, l'influence des saisons... C'est en observant des habitudes qui appartiennent au quotidien le plus trivial, des petits gestes impensés, ou en sentant mon regard attiré par certains objets, que j?ai compris la proximité avec le lieu où j'ai grandi, chez mes grands-parents en France.
Lire la suite Fermer

Citeruine est une se?rie de livres qui revisitent les histoires courtes parues dans Nicole (ed. Corne?lius). Dans un espace temps inde?fini, chaque e?pisode est le pendant de?sertique de son jumeau surpeuple?. Jerome Dubois redessine chaque espace avec les marques du temps qui passe, comme dans un the?a^tre abandonne?.

Camille Meyer est la première artiste de la nouvelle collection Confidens Des livres de dessin, de peinture et autres médiums, au format A6. Cette série d'images est associée à un texte rédigé par l'artiste, orienté vers les notions de confidence, de secret ou d'aveu, de confessions. Le livre comme objet de partage, de contact et d'intimité.

Cette collection propose une série de dessins d'un auteur, précédée d'un texte court où il nous parle de sa pratique artistique.
Adrien Demont, auteur de bande dessinée et illustrateur (Editions de la Cerise, Soleil), compose ici un livre mettant en avant son goût pour la matière et l'improvisation. Il va piocher dans l'héritage de l'art moderne avec des clins d'oeil à Miro et Picasso.

Citeruine est une série de livres où Jérôme Dubois revisite ses histoires courtes parues dans "Nicole" (Ed. Cornélius). L'environnement surpeuplé et inquiétant des épisodes d'origine laisse place à un monde désertique et silencieux.

Dans les Alpes Maritimes, au coeur du Parc du Mercantour, se trouve le plus grand site de gravures rupestres d' Europe : la Vallée des Merveilles. À cinquante kilomètres de la mer Méditerranée et à plus de deux mille mètres d'altitude environ, quarante mille gravures protohistoriques sont réparties dans un paysage exceptionnel.
Après être partis ensemble en excursion dans la vallée, les auteurs racontent leur voyage à travers huit fictions dessinées.

Dans ce livre, Maria Medem explore le thème de l'eau, de la profondeur et de la surface. Les personnages se trempent, marchent sur l'océan ou flottent dans les airs. Maria dessine des séquences qui semblent s'animer et pourtant tout est muet, sans un bruit.