La révolution numérique bouleverse nos modes de vie, nos économies et nos pratiques sociales. Elle transforme aussi en profondeur notre rapport à l'information. En effet, nous sommes aujourd'hui confrontés à une masse inédite d'informations disponibles et à une concurrence généralisée des points de vue, qui s'expriment sans filtre et selon une logique peu intelligible pour les utilisateurs du web et des réseaux sociaux. Cette saturation et cette dérégulation du marché de l'information en ligne mettent à rude épreuve nos capacités de vigilance intellectuelle, ce qui nous rend davantage perméables aux fausses informations. Désinformation, infox... : les vocables se multiplient pour désigner ces fausses nouvelles qui circulent en ligne et sont susceptibles d'influencer nos attitudes, nos comportements, mais aussi notre représentation du monde environnant, au risque de faire émerger des réalités parallèles et de voir disparaître l'espace commun nécessaire à la confrontation des opinions, des idées et des valeurs : autrement dit, à la vie démocratique.
En 2020, Emmanuel Macron proposait à Jean Tirole et Olivier Blanchard de constituer une commission indépendante pour plancher sur les défis du futur. Cette commission internationale de vingt-quatre éminents économistes produisit un rapport portant sur trois défis structurels pour l'économie mondiale : le changement climatique, les inégalités et l'évolution démographique. Ces défis sont existentiels mais leur horizon temporel - leurs effets immédiats sont beaucoup plus faibles que leurs effets à long terme - invite à la procrastination. Pourtant, des solutions existent, même si elles sont parfois coûteuses ou difficles à mettre en place. Cet ouvrage, destiné à un très large public, est un résumé des conclusions de cette commission. Elles nous concernent tous. Au-delà de la stricte rationalité économique, la commission s'est attachée à prendre en compte les perceptions de la population car sans acceptabilité politique, une réforme, même souhaitable, est promise à l'échec. Pour chacun de ces trois défis, la commission recommande donc non pas une réforme isolée, mais un ensemble de réformes, complémentaires et multidimensionnelles. Il est urgence de penser le long terme.
Certaines croyances sur les actionnaires sont très répandues : recherche d'une rentabilité de 15 % qui serait excessive et non soutenable, obsession du court terme, prélèvement de dividendes empêchant les entreprises d'investir et de recruter... Ces critiques ne sont pourtant pas confirmées par les observations empiriques et les travaux des chercheurs qui montrent que, si de tels comportements existent, il ne s'agit pas de pratiques généralisées. La diffusion de ces croyances est favorisée par des présupposés idéologiques, une culture financière peu développée et un traitement médiatique qui met en avant des anecdotes peu représentatives, privilégiant souvent l'intuition et l'indignation à l'analyse rigoureuse des faits. Elle tend à escamoter les vrais débats sur le rôle que peuvent jouer les actionnaires dans la transition écologique en modifiant leurs politiques d'investissement (finance verte) et en encourageant les entreprises à prendre en compte les contraintes environnementales. Cette transition ne saurait cependant être assurée sans des politiques publiques volontaristes et un engagement des citoyens et consommateurs.
Publié en 1944, ce manifeste libéral dénonçant les totalitarismes du XXe siècle connaîtra un succès considérable. Selon Friedrich A. Hayek il n'y a pas de différence de nature entre hitlérisme et stalinisme et il n'y a qu'une simple différence de degré entre la social-démocratie, le socialisme et le communisme, car toutes ces idéologies portent en elles une menace envers les libertés individuelles et publiques.
« Si nous voulons construire un monde meilleur, nous devons trouver le courage de prendre un départ nouveau même si cela signifie reculer pour mieux sauter » conclut-il. Il nous faut donc abandonner « la route de la servitude », dénoncée dans l'ouvrage et s'engager sur celle de la liberté.
Que doit-on aux autres, et que nous doivent-ils ? Le crédit rythme notre quotidien d'obligations chiffrées et d'échéances précises. Vivre aujourd'hui implique donc de faire ses comptes dans une société disciplinée, prévisible, en un mot : conservatrice. Rien ne doit changer pour que les dettes soient honorées. « L'argent magique n'existe pas », résuma un jour un président de la République. Mais parfois, rien n'arrive comme prévu, et le conservatisme financier devient intenable. Il suffit d'une pandémie ou une guerre pour bouleverser nos obligations financières. À coup d'argent magique, les banques centrales rachètent les dettes fragiles, publiques et privées ; des travailleurs sont payés pour vivre sans travailler ; les finances d'un État paria sont soudainement invalidées. Est-il donc possible de réviser nos obligations, supposées la veille inflexibles ? Peut-on éviter le pire d'un « retour à la normale », celle de sociétés structurellement figées face aux tragédies de notre temps comme la catastrophe climatique ?
Quel jugement porter sur l'inflation?? Comment expliquer le chômage?? Quelles justifications apporter à l'intervention étatique?? À ces questions incontournables pour quiconque s'intéresse à l'économie, il manquait un manuel dense et complet qui permette de les appréhender de manière synthétique. Le Précis d'économie répond précisément à ce besoin, en exposant les principaux débats et résultats qui parcourent la science économique contemporaine. Par sa présentation claire et sa dimension à la fois théorique et empirique, ce manuel fournit les connaissances indispensables pour disserter ou préparer un oral d'économie.
L'économie politique, comme science de la société, ne pourrait exister sans le recours à différentes fictions : tel est le constat qui guide la relecture de l'oeuvre d'Adam Smith par les auteurs. Ils cherchent ainsi à repérer la façon dont l'économiste non seulement invente une nouvelle discipline, l'économie, mais surtout traite du monde de son temps. Par son rapport complexe au champ imaginaire, Smith donne corps aux espoirs d'émancipation des Lumières. Il souligne les impasses historiques du Vieux Continent, abîmé par les abus de pouvoir des États et la jalousie de marchands, et rêve d'une renaissance de la modernité européenne dans les colonies de la jeune Amérique. Les auteurs étudient ce champ imaginaire, structuré par quatre régimes de fiction : l'illusion de la richesse, la désymbolisation du monde productif, la projection d'un renouveau de modernité européenne dans le monde colonial, l'utopie du commerce mondial. En espérant que les lecteurs prolongeront ensuite le geste de Smith aujourd'hui, en inventant, non pas d'autres imaginaires que l'économie, mais d'autres imaginaires en économie.
Ce volume regroupe deux livres parus originellement en anglais en 2006 (mise à jour en 2013) et 2013, sous les titres The Undercover Economist et The Undercover Economist Strikes Back. Le premier s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires et a été traduit en plus de trente langues.
Traduit de l'anglais par Laurent Bury.
Pourquoi les loyers sont-ils si élevés ? Les immigrés nous volent-ils nos emplois ?
Qu'est-ce qu'un marché ? Quels sont les ressorts d'une vente aux enchères ? Pourquoi payez-vous votre café si cher ? Pourquoi les taux d'intérêt font-ils le yoyo ? Et à qui profite le crime ?
Ces questions, et beaucoup d'autres trouvent ici une réponse dans un style enlevé, accessible et ludique, sans aucun jargon ni technicité. Microéconomie et macroéconomie n'auront plus de secret pour vous à l'issue de cette lecture.
L'essor des marchés de capitaux a-t-il réduit le poids des banques ? Les crises financières sont-elles inévitables ? Comment renforcer la stabilité financière ? Quelles missions les banques centrales doivent-elles remplir ? Cet ouvrage présente les principales notions de l'économie monétaire et financière contemporaine : essor des marchés de capitaux, produits et acteurs de la finance, taux d'intérêt, transformation du secteur bancaire, instabilité financière et supervision, formes et mesures de la monnaie, politique monétaire et autres missions des banques centrales, etc. Tous ces thèmes sont abordés à partir de trois types de contenus : un corps de texte accessible sans prérequis, des encadrés pour approfondir certaines notions et points-clés, des éclairages pour comprendre les questions et débats au coeur des publications des économistes.
Économiste américaine, Anne Case est professeur émérite d'économie et d'affaires publiques, à l'Université de Princeton.
Angus Deaton, professeur émérite à l'Université de Princeton, est prix Nobel d'économie (2015) « pour son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être ». Il est l'auteur de La grande évasion (Puf, 2016, rééd. « Quadrige » 2019).
Né en Écosse, enseignant à Princeton, Angus Deaton s'est vu décerner le Prix Nobel 2015 pour ses travaux basés sur la mesure économétrique fine des comportements individuels dans le domaine de la consommation et de la pauvreté en relation avec le bien-être.
En 380 pages non académiques, cet ouvrage expose sa méthode pour sortir des inégalités : il nous apprend que la volonté politique est primordiale pour avoir raison des inégalités de santé dans le monde, détruisant le mythe d'une relation causale entre croissance du revenu et amélioration de la santé. À l'origine de la notion de « seuil de pauvreté », le Prix Nobel 2015 se distingue par son optimisme tempéré.
Traduit de l'anglais par Laurent Bury.
Ce livre explore des voies concrètes vers une plus grande équité sociale à l'aune d'un triple défi. D'une part les dernières décennies ont vu un enrichissement des couches les plus aisées sans contreparties pour les plus défavorisées. D'autre part les crises à répétition, économiques, sanitaires, climatiques, mettent cruellement à jour le manque de filets de sécurité pour les plus faibles, forçant souvent les gouvernements à agir dans l'urgence et sans grande efficacité.
Enfin, la révolution numérique exacerbe les problèmes existants. Construire un monde plus équitable c'est éliminer les rentes anticoncurrentielles, les prix excessifs qui s'apparentent à un véritable impôt privé et le free-riding. C'est aussi internaliser les externalités, ce que nous appelons la « super-valeur ». C'est aussi réorienter l'aide sociale vers une plus grande égalité des chances et un bouclier anticrise, notamment par le biais du revenu universel. Un bilan pluridisciplinaire et multidimensionnel des inégalités.
"On ne saurait soutenir, nous semble-t-il, que l'économie politique soit vraiment une science comme les autres. S'attachant à l'interprétation de faits humains, elle ne peut prétendre à cette entière indépendance à l'égard des systèmes philosophiques qui est l'ambition (peut-être excessive d'ailleurs) des sciences exactes. Expliquer l'organisation sociale de la production et son évolution au cours de l'histoire est une tâche qui est nécessairement liée à la philosophie politique.
" Cette vaste étude des grands systèmes économiques de nos pays occidentaux est précieuse pour tout étudiant en sciences économiques. D'une pensée économique pré-scientifique jusqu'aux débats doctrinaux contemporains, c'est toute l'évolution d'une discipline, longtemps influencée par des conceptions issues de l'idéalisme grec, scandée par de multiples controverses, qui est retracée.
Depuis l'arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, la guerre économique est devenue une réalité lisible à travers les mesures prises par les États-Unis pour contrecarrer l'expansionnisme économique de la Chine. Dans cette mondialisation des échanges toujours plus conflictuelle, les affrontements économiques se diversifient et affectent de nouveaux domaines d'activité comme l'économie numérique.
L'intelligence économique doit permettre aux entreprises de disposer d'un management de l'information à la hauteur des nouveaux défis que sont l'extraterritorialité du droit, les attaques informationnelles et les nouvelles pratiques de l'espionnage économique.
L'intelligence juridique, la cybersécurité, la contre-intelligence sont désormais des champs opérationnels qui s'ajoutent aux domaines d'activité couverts par l'intelligence économique.
Au regard de l'émergence du mouvement des Gilets jaunes ou des récentes protestations contre le pass sanitaire, la France apparaît idéologiquement polarisée. Une explication serait qu'une «?élite?» mondialisée se serait définitivement éloignée du «?peuple?», remettant en cause les principes républicains et démocratiques, et générant ainsi la méfiance des classes populaires. Ce clivage, nous le devrions au néolibéralisme, qui favorise la marchandisation de la société et la financiarisation de l'économie au profit des plus aisés. Un tel diagnostic, souvent repris par les intellectuels et les médias, est-il avéré??
Observant l'évolution historique de nombreux indicateurs économiques et sociaux dans les pays occidentaux, ce livre pose un diagnostic nouveau, loin des lieux communs?: le néolibéralisme et la mondialisation ne semblent pas associés statistiquement à la paupérisation des classes moyennes ou à l'augmentation de la pauvreté, des inégalités ou des écarts de revenu entre capitalistes et travailleurs. La polarisation idéologique de notre société doit être recherchée ailleurs, en particulier dans le rôle que joue l'héritage socioculturel en France, qui n'est pas sans conséquences sur la perception d'un plafond de verre séparant «?l'élite?» du «?peuple?».
Plus qu'une simple déconstruction d'idées reçues, ce livre est un plaidoyer contre le manichéisme et les clivages qu'il alimente.
Le regain d'intérêt pour la pensée marxiste en ce début de XXIe siècle nécessite que soit accompagnée la lecture de l'une des philosophies les plus riches, mais aussi les plus sujettes aux récupérations, en partant du coeur des textes eux-mêmes dont il s'agit de tirer le sens originel.
A partir des outils conceptuels légués par Michel Foucault, il s'agit d'établir l'existence de la guerre économique, un concept rejeté jusqu'à présent par le monde académique et médiatique. Mais depuis l'élection de Trump en 2016, - un président américain qui aime la guerre commerciale -, le Brexit et les impacts économiques de la crise du Covid, les élites politiques et économiques ne peuvent plus nier son existence.
L'auteur s'appuie sur l'un des plus grand intellectuel français du XXe siècle, Michel Foucault, pour montrer la généalogie de la guerre économique dans l'Histoire, sa pertinence face au concept de pouvoir et sa prolongation dans le champ civil et économique en temps de paix. Mais il analyse également comment Michel Foucault n'a pas perçu qu'une société où tous les individus sont les entrepreneurs de leur propre vie entraîne une concurrence féroce qui ne se règle pas uniquement dans les prétoires mais aussi sur les champs de bataille économique.
Né en Écosse, enseignant à Princeton, Angus Deaton s'est vu décerner le Prix Nobel 2015 pour ses travaux fondés sur la mesure économétrique fine des comportements individuels dans le domaine de la consommation et de la pauvreté en relation avec le bien-être.
En 400 pages non académiques, cet ouvrage expose sa méthode pour sortir des inégalités : il nous apprend que la volonté politique est primordiale pour avoir raison des inégalités de santé dans le monde, détruisant le mythe d'une relation causale ente croissance du revenu et amélioration de la santé.
À l'origine de la notion de « seuil de pauvreté », le prix Nobel 2015 se distingue par son optimisme tempéré.
Ouvrage original paru chez Princeton University Press. Traduit de l'anglais par Laurent Bury.
À partir d'une enquête dans une agence immobilière parisienne, Lise Bernard nous montre les coulisses d'un monde de l'immobilier largement fantasmé.
Contrairement à une image très répandue, les agents immobiliers sont exposés à une forme de précarité : s'ils peuvent percevoir des rémunérations élevées, leurs revenus sont incertains car déterminés en grande partie, voire entièrement, par les ventes qu'ils réalisent. Nombreux sont d'ailleurs ceux qui quittent le métier faute de pouvoir en vivre.
Ce livre explore l'univers de ces hommes et de ces femmes confrontés à ce que Lise Bernard nomme une « précarité en col blanc ». Il fait le récit de leur quotidien, de leurs inquiétudes, de leurs aspirations, de leurs valeurs.
Il donne à voir une condition professionnelle emblématique de transformations profondes affectant la société française. Contribution originale à l'analyse de la structure sociale, ce livre aide à réfléchir aux manières de travailler et de vivre dans une société où les services à la personne, les relations de clientèle et l'individualisation des trajectoires ne cessent de se répandre.
Face à la persistance de la pauvreté et du chômage, la question du revenu de base inconditionnel (RBI) refait surface, en France comme à l'international. Il n'est pourtant pas plus aujourd'hui la solution qu'il ne l'était dans les années 1990, à une époque où il constituait déjà une réponse simplifiée à une situation complexe. Aujourd'hui, la situation est encore plus intriquée et les arguments en faveur du RBI n'ont quasiment pas changé. C'est pourquoi ce livre propose une solution alternative, contemporaine, qui intègre les débats et les critiques dont il a fait l'objet, en proposant un revenu de transition écologique. Le RTE ne découple pas l'activité et les revenus, mais oriente les personnes dans des activités innovantes, liées à la transition écologique. Il tourne le dos à l'imaginaire de la croissance au profit d'un autre imaginaire : celui de la coopération et de la solidarité écologique. L'idée est de faire jouer des institutions existantes pour mettre en place un véritable dispositif d'aide, à visage humain, afin de développer et d'accompagner des activités à finalité écologique au coeur de la société civile.
Pour le meilleur et pour le pire, dans notre société hyperfinanciarisée, les marchés orientent les comportements des épargnants, des entreprises et des gouvernements. Aujourd'hui, les experts de la finance s'interrogent sur la compatibilité de leurs décisions avec l'intérêt général, devenue incontournable dans un monde affrontant des défis majeurs tels que le changement climatique et la hausse des inégalités. Comment évaluer à l'aune du «?bien commun?» un projet d'investissement ou une politique publique ? Comment orienter le capital global vers les projets porteurs de valeur sociétale ? Dans cet ouvrage précis et accessible, Christian Gollier développe une méthode novatrice pour transformer nos aspirations morales en outils efficaces de gestion financière et bâtit ainsi un pont salutaire entre la théorie moderne de la finance, l'économie du bien commun et la théorie du choix social.
Alors que la mondialisation s'est bâtie sur les bénéfices attendus de la liberté d'investissement, elle n'a pourtant pas effacé la compétition entre nations. Ces rivalités étatiques prennent ainsi la forme d'une guerre économique où les entreprises sont autant acteurs que cibles. La France est traversée par cette dynamique. C'est pourquoi le temps du retour de l'État dans le jeu des fusions-acquisitions d'entreprises sensibles est venu. Des politiques de sécurité économique et un dispositif de sécurité nationale (décret IEF) s'appliquent ainsi à toutes les opérations d'investissements étrangers liées aux secteurs stratégiques. Dans ce contexte, sociétés et investisseurs s'efforcent d'aborder leurs négociations dans un jeu où les pouvoirs publics s'invitent désormais autour de la table.
Publication originale : Il Mulino, Bologne, 1994.
Traduit de l'italien par Adriano Gubellini.
Un petit livre qui emprunte les chemins de traverse de l'histoire de l'économie et de l'histoire de la culture, et nous convie à un voyage facétieux en trois épisodes : les bonnes et mauvaises fortunes d'une grande famille de banquiers florentins au XIVe siècle ; les roueries imaginées par les Européens sous Louis XIV afin de gruger les Turcs et de favoriser la contrefaçon d'une monnaie, le petit Louis ; enfin, le dit et le non-dit des traités de commerce français des XVIIe et XVIIIe siècles.
Tout l'art de Cipolla tient dans sa capacité unique à tisser une trame entre ces épisodes apparemment éloignés. Le rôle du banquier et du commerçant dans les sociétés européennes, et surtout l'évolution bien peu linéaire de leur statut au fil du temps et des frontières, constituent l'épicentre de cet essai.