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Christian Bourgois
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Travailler sans être payé : une habitude qui, pour beaucoup, est le prix à payer pour accéder aujourd'hui au monde du travail. Mais si, au lieu d'être une étape obligatoire, il s'agissait d'un choix conscient ou, pire, le fruit d'une obsession.
Si, là dehors, il y avait des personnes qui travaillaient pour le simple plaisir de travailler, de se rendre chaque jour au même endroit pour mettre leur tenue de travail et, pendant huit, neuf, dix heures, se mêler aux autres dans le seul but de donner un sens à leurs journées, serions-nous capables de les comprendre ?
Saurions-nous raconter leur histoire ?
C'est ce qu'a fait Michele Robledo, journaliste italien, en menant une grande enquête sur les travailleurs non conventionnels, leur opiniâtre obstination, leur délirant « parcours de libération ». Le phénomène déclenche une violente polémique et amène tout le monde à s'interroger : qui est vraiment Michele Robledo ? Un brillant journaliste, un idéologue diabolique ou un charlatan ayant inventé le plus gros canular de tous les temps ?
Avec Robledo, Daniele Zito explore une thématique importante du monde contemporain : le travail précaire. Les références à une certaine littérature sud- américaine - Borges et Bolaño entre autres - sont évidentes. Le style, des phrases brèves, tranchantes, rappelle le Palahniuk de Fight Club.
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Un amour de mère
Rosa Matteucci
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 8 Octobre 2009
- 9782267020526
D'un côté, une vielle femme recluse entre les quatre murs de sa maison qu'elle semble prendre un malin plaisir à laisser envahir par le désordre et la solitude. De l'autre, sa fille, toujours en quête du prince charmant après que son mari l'a délaissée, harcelée par sa mère hostile à qui elle rend pourtant consciencieusement visite chaque semaine. De ce face à face à la fois déchirant et terriblement drôle, Rosa Matteucci tire une fable rythmée par son humour féroce.
Une peinture grinçante des relations familiales, dépourvue des oripeaux de la bien-pensance, qui n'épargne aucun des détails qui fâchent.
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Le mystère de Roccapendente
Marco Malvaldi
- Christian Bourgois
- Littérature Étrangère
- 3 Mai 2012
- 9782267023596
Situant son intrigue en 1895, quelques décennies seulement après l'unité italienne, Marco Malvaldi signe un roman policier dans les règles de l'art. Il dresse le portrait passionnant d'un pays en pleine mutation et établit des parallèles troublants entre l'Italie de la fin du XIXe et l'Italie berlusconienne.
Tous les éléments du crime en chambre close sont réunis dans ce roman savoureux à plus d'un titre car son héros n'est autre que Pellegrino Artusi, l'auteur de La science en cuisine et l'art de bien manger (1891), ouvrage fondateur de la tradition gastronomique italienne.
« Parmi les personnages historiques rappelés à la vie pour s'improviser détectives, manquait encore Pellegrino Artusi. Malvaldi a remédié à ce manque. Et il a bien fait, pour deux excellentes raisons. La première : en dépit de la profusion des livres de recettes, le livre d'Artusi est encore le plus fiable. La seconde : le roman hérite de l'esprit subtil, du côté à la fois débonnaire et désabusé, ainsi que l'intelligence étincelante de son protagoniste. » La Stampa
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Ce que savent les baleines
Pino Cacucci
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 8 Mars 2012
- 9782267023169
Renouant avec son amour pour le Mexique, pays auquel il a consacré de nombreux ouvrages de fiction ou documentaires, Pino Cacucci s'attache à une partie méconnue de la Californie, qui n'a rien à voir avec San Francisco, les plages de Malibu, ou les studios de cinéma d'Hollywood. Il s'agit de la Basse-Californie, la Californie mexicaine : la plus longue péninsule du monde, presque deux kilomètres de terre entre l'Océan Pacifique et la mer de Cortès, dont la population s'est battue pour conserver son intégrité et son indépendance face à l'avancée des troupes américaines au XVIIIe siècle.
Pino Cacucci est ainsi retourné dans " son " Mexique pour le parcourir et le raconter, du Sud au Nord, de La Paz à la frontière de Tijuana. Il en a tiré ce nouvel ouvrage qui, entre road movie et carnet de voyage, mêle descriptions des paysages exceptionnels (criques marines ou étendues désertiques peuplées de cactus aux formes étranges), anecdotes géographiques et historiques improbables et plaidoyer écologique pour cette région qui le fascine. Le long de la Carretera Federal 1, il a ainsi rassemblé des histoires de pirates et de trésors ensevelis, de jésuites et de missions abandonnées, d'Indiens et de voyageurs perdus. Sur les traces de Steinbeck, qui y voyagea dans les années 1940, il a redécouvert les légendes des reines et des perles géantes.
Plus encore, son voyage est marqué par la rencontre avec le peuple des baleines qui viennent se reproduire dans ce qu'il appelle leur sanctuaire (et que J.M.G. Le Clezio évoquait dans le beau texte intitulé Pawana). Cacucci décrit avec émotion ces mammifères aussi gigantesques que fragiles, effrayants et pourtant si sociables envers les humains. En témoignent les criques dans lesquelles elles se rassemblent comme par enchantement pour jouer avec les bateaux des pêcheurs, un contact avec l'espèce humaine qui se retrouve peu dans le reste du monde. Les baleines se regroupent en effet par milliers dans ce qui apparaît comme leur dernier refuge. Sans doute parce que le Mexique fut le premier pays, il y a plus de soixante ans, à instaurer des espaces pour protéger ces animaux à l'intelligence mystérieuse. Les baleines le savent, elles ont certainement compris que les hommes sont tous des assassins, mais que dans cette région du monde vit une humanité plus authentique et plus amicale.
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