Nouvelle édition en 2015
« Je suis venue au Sahara pour y être enterrée » Ainsi commence l'histoire de Jeehan Nathaar. Née de père marocain et de mère française, elle a quitté New York où elle a vécu la plus grande partie de son existence après avoir assisté à l'effondrement des tours du World Trade Center. Avec elles, son rêve américain s'écroule et le regard des autres la fait se sentir étrangère, comme nombre de musulmans depuis le 11 septembre 2001. S'ensuit une quête d'identité et le retour à la patrie, où elle se trouve impliquée dans un combat pour sauver des migrants clandestins.
Cartographie du clivage entre Occident et Orient, le roman oscille entre les débris de Manhattan dans les jours qui suivent le 11 septembre et les sables de Lalla et Aliah, la plus haute dune du désert marocain. Jehaan va y renaître après s'y être fait enliser.
Quand sa fille lui demande de poursuivre celui qui a brisé le coeur de sa prof préférée, Dan Sommerdahl renfile de bon gré son costume de détective chauve. Le voilà à courir sur la piste d'un gigolo de génie jusqu'à Goa, en Inde. Son ami le commissaire Flemming Trop enquête quant à lui sur le meurtre d'un jeune homme issu d'une secte. Et si leurs affaires sont liées, flic et privé vont devoir collaborer.
Lorsque la journaliste Rikke Lyngdal, envoyée spéciale en Irak, est enlevée par un groupe de terroristes qui exigent le retrait des troupes danoises de leur pays, le monde entier est suspendu à son sort. Toutes les chaînes de télévision retransmettent la scène au cours de laquelle l'un des ravisseurs lui sectionne une partie du petit doigt. L'émotion est à son comble. Aussi est-elle considérée comme une héroïne nationale et reçoit un accueil triomphal au Danemark, après son évasion. Pourtant, à y regarder de près, il subsiste quelques zones d'ombre dans ses déclarations... Et si elle avait menti ? Et si elle était la complice de ce jeune Irakien aux yeux bleus, identifié comme son geôlier, et désormais sur le territoire danois ? Olav Hergel démonte les rouages des milieux journalistiques et politiques, dénonçant comment un parti nationaliste manipule la presse et tient le gouvernement, en instillant dans le pays une véritable phobie de l'immigration. Un portrait cinglant qui vient ébranler le beau " modèle danois ".
Dan Sommerdahl est aux antipodes de ces générations de Maigret et Columbo qui peuplent notre imaginaire collectif. Doté d'une brillante carrière de designer et d'un physique ayant fait ses preuves à maintes reprises auprès de ses collègues de sexe féminin, il enfile la casquette de Détective chauve avec une classe et un naturel effrayants. Effrayants pour sa femme, Marianne, qui ne se rappelle pas avoir épousé un justicier défendant la veuve et l'orphelin. Effrayant aussi pour son meilleur ami - et néanmoins ex-petit ami de Marianne - Flemming Torp, le commissaire de Christianssund. Celui-ci a tendance à réprouver les méthodes employées par son copain d'enfance et veille à ce qu'il n'empiète tout de même pas trop sur ses plates-bandes.
Dans ce nouvel épisode, Dan reçoit - fait ô combien exceptionnel - un mail de sa fille Laura. Elle le supplie de venir en aide à son professeur d'arts plastiques qui traverse une mauvaise passe. Ursula Olesen, du haut de sa cinquantaine, séduit plus par son sourire généreux et sa personnalité charismatique que par ses formes qui ne sont plus tout à fait ce qu'elles étaient. Après avoir vécu quelques mois d'un amour aussi passionné qu'inespéré, elle vient de tenter de mettre fin à ses jours en découvrant que son amant, un bellâtre de 25 ans son cadet, a pris la poudre d'escampette avec une coquette somme qu'elle avait gagnée au loto. Sans hésiter, le Détective chauve se lance à ses trousses, même s'il faut aller jusqu'à Goa en Inde pour mettre la main sur cet escroc.
De son côté, Flemming Torp est aux prises avec une affaire de meurtre : un membre d'une secte religieuse, La maison du Seigneur, a été assassiné. L'enquête révèle que la mère et le frère de la victime sont eux aussi endoctrinés et entretiennent des liens étroits avec Jay, le serial-séducteur en fuite.
Voilà le commissaire et le détective embarqués dans la même enquête qui s'offre une toile de fond contrastée, vice et vertu confondus. On balance ainsi de l'atmosphère confinée d'une communauté bourgeoise et mystique retranchée dans la banlieue de Copenhague à la chaleur étouffante des rues de Goa.
Avec ce 2e opus, Dan peaufine sa légende. Lors d'une bagarre, il récolte au visage une cicatrice qui fait de lui un détective non seulement chauve mais aussi balafré. Charmant !
Quant à sa relation avec Flemming, une question devient incontournable : est-ce que leur amitié survivra à ce nouvel épisode au cours duquel Dan assoit encore un peu plus sa réputation ? Et Flemming de soupirer : « Si j'ai appris une chose, c'est bien que quand tu te mêles d'une affaire, le risque qu'elle finisse en première page des journaux est considérable. » Le héros d'Anna Grue a de l'avenir.
Le videur d'une boîte de nuit est assassiné. Pointés du doigt, les immigrés présents sur les lieux du crime vont faire l'objet d'un acharnement médiatique. L'un d'eux, Zaki el Azizi, jeune immigré marocain, se retrouve impliqué alors qu'il célébrait l'obtention de son baccalauréat, « permis de libre circulation dans la société danoise ». Entre deux cultures, il se pose la question du sentiment d'appartenance et doit prendre une décision : se rendre à la police, en bon citoyen danois qu'il est, ou se montrer solidaire envers ses amis, immigrés comme lui, et choisir le silence ?
Préférant se taire, il découvre la dureté et la violence de l'univers carcéral, où se reflètent les dérives d'une population étrangère stigmatisée, tandis qu'audehors, la presse se déchaîne et attise les haines nationalistes et la xénophobie.
On retrouve la journaliste Rikke Lyngdal qui, malgré les différends l'opposant à sa rédactrice en chef, peu encline à soutenir ses efforts pour découvrir la vérité sur ce meurtre qui émeut l'opinion publique, mène l'enquête et pose LA question : quelle place le Danemark est-il vraiment prêt à accorder aux étrangers ?
Au moyen d'une bonne intrigue policière, avec la Scandinavie en arrière-plan, Olav Hergel traite de l'immigration, sujet brûlant et plus que jamais actuel, et des dangers de la diabolisation des minorités. L'immigrant dessine à la fois le portrait nuancé du milieu hétérogène des immigrés et réfugiés au Danemark, ainsi qu'une peinture caustique des médias et des politiciens. Ce polar politique, dans la veine de son premier roman, offre en outre un regard critique sur le rôle du parti nationaliste dans la politique danoise.
Cachettes raconte la belle vie, celle qui se vit loin des sentiers battus.
Ces lieux sont des maisons, des cabanes, des cavernes, dans lesquelles leurs propriétaires se retirent pour trouver la paix, le calme et la place pour chacun de s'occuper de choses qui le passionnent. L'opportunité nous est donnée de découvrir différents styles de vie - et à travers les entretiens, les choix très personnels qui les ont engendrés. Visitez par exemple une cabane dans un arbre, une remise bleue, un jardin luxuriant, un vieux bus hippie, une maison "boîte" d'architecte, un bateau sur un canal, une chapelle reconstruite, le pavillon d'un château ou une ancienne ferme en Suède.
Ce livre est truffé de détails, d'inspiration, de conseils et de bonnes idées pour la maison et le jardin. Cachettes est un livre sincère et authentique, sans mises en scène artificielles. Un beau livre, qui évoque la joie de vivre et l'inspiration. Environ deux cents photos des quatre saisons, toutes de sensibilité, l'illustrent.