«La veille, ma mère était encore une femme au foyer; peut-être a-t-elle tout simplement fini par s'épousseter elle-même, en un nuage lumineux qui s'est mélangé avec la poussière céleste et les cendres lunaires qui flottaient au loin.»Kat, seize ans, grandit dans une banlieue de l'Ohio en apparence paisible. Mais sous le vernis des conventions se cachent bien des désirs et des frustrations. Un jour, sa mère disparaît. Alors qu'une enquête est ouverte, Kat reste étrangement indifférente. Sa vie semble suivre son cours entre les bras de son petit ami et un père distant. Ce n'est que lorsque les cauchemars la rattrapent que la jeune fille se décide enfin à découvrir la vérité.
Au XVIIe siècle, l'oppression et la fièvre s'abattent sur les terres vierges d'Amérique. Florens, enfant noire, est prise comme esclave chez un négociant où elle formera, avec Lina l'indienne et Sorrow l'adolescente blanche, un surprenant trio de domestiques. A l'aube du Nouveau Monde, les voix du passé et de l'enfance nouent le récit magistral des origines.
Si ce roman singulier commence aux dernières heures de 1999 dans un luxueux appartement de Manhattan, il ne s'achèvera que dans l'infinité lugubre du cosmos. Entretemps, nous aurons eu droit à un réveillon fin de siècle, à un inventaire de maladies improbables, au sacrifice d'une oeuvre d'art sur l'autel des maîtres d'Hollywood, à une romance fleur bleue, à la démonstration salace du pouvoir des producteurs de cinéma et à un étrange voyage à demi endormi. Au centre de tout ceci, dans l'oeil aveugle de l'ouragan : Saul Karoo, tout de cynisme et de lâcheté, balle perdue de notre époque, archétype des dictateurs de notre monde, une bête pour qui vérité et mensonge sont interchangeables, et la morale rien d'autre qu'un parfum que l'on met pour séduire les âmes fragiles.
Dans les années quarante, Bill Cosey possédait un hôtel pour Noirs fortunés sur la côte Est des Etats-Unis. En 1971, à sa mort, tout bascule ; l'ancien lieu idyllique se transforme en un champ de bataille où s'affrontent des femmes obsédées par son souvenir. Désormais âgées, liées par la jalousie et la douleur, May, Christine, Heed, Vida - et même L - ne peuvent oublier cet homme charismatique et monstrueux, qui a incarné leurs désirs de père, mari, amant, protecteur et ami. À travers ces destins singuliers, Love explore les différentes facettes de l'amour et décrit le cercle complet de ce premier amour indélébile qui nous emporte et nous marque pour toujours.
Patty, Richard et Walter. Ils étaient libres. Libres de s'aimer, de se perdre, de choisir la vie dont ils rêvaient. Aujourd'hui, les espoirs l'ont cédé à l'amertume. Patty a épousé Walter et est devenue mère au foyer. Les enfants partis, Walter s'investit dans l'écologie et Patty se laisse submerger par le quotidien. Un jour Richard réapparaît et avec lui la question : avons-nous fait les bons choix ?
« On en voulait encore. [...] On avait des os d'oiseaux creux et légers, on voulait plus d'épaisseur, plus de poids. On était six mains qui happaient et six pieds qui trépignaient ; on était des frères, des garçons, trois petits rois unis dans un complot pour en avoir encore ».
La famille, c'est la jungle. Les parents s'aiment, se battent. Au milieu du chaos, trois enfants tentent de grandir. La meute observe les fauves. Quand le père danse, les petits l'imitent. Quand la mère dort, ils apprennent à rester silencieux. La vie animale est âpre. Mais l'imaginaire est sans limite.
Avec ce premier roman impressionnant, Justin Torres impose une langue, un rythme, un lyrisme électrique.
Leila a vingt-quatre ans.
Elle est réceptionniste au swan motel, à suspicious river, une petite ville tranquille du michigan. et pour quelques dollars de plus, elle peut être comprise dans le prix de la chambre. elle vend son corps sans passion, sans tristesse, sans avidité de l'argent non plus. sainte et martyre, leila est au-delà de son propre corps, plus sensible à la matière du monde qu'aux hommes. la clé de sa descente aux enfers gît dans l'enfance, et leila sait, sans doute, qu'elle rejoue le destin tragique de sa mère, la parabole d'eros et thanatos au terme de laquelle, peut-être, elle découvrira qui elle est...
Laura kasischke donne ici un premier roman où l'hyperréalisme, la violence et la crudité sont transfigurés par un univers poétique et lyrique d'une force exceptionnelle.
Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l'île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu'à ce jour où un canot vient s'échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d'un homme, ainsi qu'un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d'être parents, Isabel demande à Tom d'ignorer les règles, de ne pas signaler « l'incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices...Traduit dans le monde entier, cet extraordinaire roman porté par une intense tension dramatique expose un cas de conscience bouleversant. Claire Julliard, Le Nouvel Observateur.
Diana, la quarantaine, mariée à un professeur de philosophie et maman d'une petite Emma de 10 ans, est cette mère de famille américaine typique qui habite une belle maison, accompagne les sorties scolaires de sa fille, cuisine admirablement et enseigne le dessin. Pourtant le passé - et l'événement traumatisant qui en est au coeur - ne cesse de la hanter, par bouffées, et ces flashes sont autant de ruptures dans la narration du présent de Diana.
Il existe dans ces pages à la beauté fantomatique bien plus qu'un portrait de femme pensant avoir dissimulé son cauchemar derrière une façade brillante. Marie-Laure Delorme, Le Journal du dimanche.
Velma, assise sur un tabouret d'hôpital, est au chevet de Minnie la guérisseuse. Elle s'interroge sur les Noirs qui vivent dans le sud de la Géorgie, sur la politique, la poétique et la métaphysique. Une épopée tribale et tragi-comique, surnaturelle et terriblement concrète.
Le jeune Sépha a quitté l'Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d'amertume qui leur tient lieu d'univers et de repères. Mais l'arrivée dans le quartier d'une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire... Un premier roman brillant et sensible par un jeune écrivain américain d'origine éthiopienne. Prix du roman étranger 2007. Mengestu brasse avec maestria politique et sentimental, Shakespeare et Tchekhov. Il dessine d'inoubliables portraits d'exclus de la modernité, perdus entre deux mondes, suspendus dans l'espace et le temps. Fabienne Pascaud, Télérama.
Renaître est le premier tome d'une sélection en trois volumes de journaux de Susan Sontag, tous inédits à ce jour. Dès son adolescence, et ce jusqu'aux dernières années de sa vie, Susan Sontag se livra dans ces carnets avec une grande régularité, d'autant plus librement qu'elle n'envisageait pas de les faire publier.
Renaître couvre la période 1947-1963 et met en lumière la trajectoire intellectuelle, humaine et créatrice de l'un des plus grands écrivains américains de sa génération. Susan Sontag n'a que 14 ans quand elle commence la rédaction de ce journal, ancré dans la découverte adolescente de sa propre sexualité, de ses premières expériences en tant que jeune étudiante (gée de 16 ans) à l'université de Californie à Berkeley et dans les deux grandes relations qu'elle a entretenues comme jeune adulte. Renaître met en scène une adolescente précoce, qui ne cesse de dresser des listes : les livres lus ou à lire impérativement, les films à voir, les musiques à écouter.... Les principales caractéristiques qui définiront son moi intellectuel, sont déjà évidentes : féroce acuité, incroyable ambition, légère tendance à la prétention et approche de la vie profondément honnête.
Son désir de toujours progresser semble inépuisable. Comme l'écrit son fils David Rieff dans sa préface à Renaître : « Ceci est un journal dans lequel l'art est vu comme une affaire de vie et de mort, où l'ironie est considérée comme un vice et non une vertu et où le sérieux est le bien suprême. [...] Une des choses qui m'a le plus frappé à la lecture des journaux fut l'impression, que de la jeunesse à la vieillesse, ma mère a mené les mêmes batailles, contre le monde et contre elle-même. [...] Dès le début de son adolescence, elle eut le sentiment de posséder des dons spéciaux et d'avoir quelque chose à apporter. Le désir farouche et inébranlable d'approfondir et d'élargir constamment son éducation fut d'une certaine façon une matérialisation de cette vision qu'elle avait d'elle-même. » A travers ce journal émerge l'incroyable conscience que Susan Sontag à d'elle-même à un si jeune ge, ses rencontres avec les écrivains qui ont influencé son mode de pensée, et ses premiers corps à corps avec l'acte d'écrire en lui-même, le tout accompagné d'une foule de détails inimitables. A la fin de ce premier journal, Susan Sontag, trente ans, divorcée et mère d'un petit garçon, s'apprête à publier Notes on Camp, qui marquera le début de son incroyable carrière.
Le nouveau film de Jacques Audiard, adaptation de deux nouvelles de Craig Davidson, est sorti le 17 mai 2012 et fait partie de la sélection officielle du 65ème festival de Cannes, avec dans les rôles principaux : Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts (révélé dans le récent Bullhead), Céline Sallette et Bouli Lanners.Dans la lignée d'écrivains comme Chuck Palahniuk et Thom Jones, Craig Davidson aime prendre des risques. A la dureté de son univers, il allie l'émotion et la compassion qu'il manifeste envers ses personnages dont il sonde les corps, les âmes et les coeurs avec une redoutable efficacité. Son écriture, viscérale et percutante, s'empare littéralement du lecteur pour ne plus le lâcher. Ces formidables nouvelles sont les meilleures que j'ai lues depuis bien longtemps. Il y a là matière à une douzaine de romans... Croyez-moi, vous n'avez jamais rien lu de tel. Bret Easton Ellis
La boxe passionne Joyce Carol Oates depuis son adolescence. Elle a vu son premier combat dans les années 1950, en compagnie de son père. "Cela a touché, dit-elle, quelque chose de très profond en moi. Il y a là un mystère que j'essaie de percer." Méditation profonde, nourrie par la vision des combats et les propos saisissants des athlètes sur leur activité et le sens qu'ils lui donnent - De la boxe est aussi une évocation historique, depuis les gladiateurs romains jusqu'aux boxeurs actuels : le style de vie monastique de Rocky Marciano avant un match, la grâce d'un Mohammmed Ali en pleine gloire, la violence dévastatrice de Myke Tyson, dernier grand champion dans l'histoire de ce sport - et de cet art.
"La boxe, écrit Joyce Carol Oates, est notre théâtre tragique. L'individu réduit à lui-même."
Ce livre est construit comme une gigantesque enquête policière menée de front par les services de la police d'Atlanta, le FBI, une cellule de crise, des journalistes, des enquêteurs privés et surtout par les parents de Sonny qui, doutant de l'efficacité et de la volonté de réussir de la police officielle(Atlanta, capitale du Sud ne veut pas entendre parler d'un tueur en série qui kidnappe les jeunes Noirs pour les torturer, les soumettre à divers sévices sexuels, les tuer et abandonner leur cadavre dans une multitude de lieux improbables), mènent donc leurs propres investigations. L'auteur décrit dans le détail cette Amérique du début des années 80, dans le Sud, à Atlanta, du point de vue des Noirs et plus précisément des femmes noires, mais sans négliger ni le monde blanc ni le machisme des Noirs, ni les univers imbriqués des médias, de la politique, de la finance, de la police, des activistes noirs et de l'extrême droite blanche. A travers le portrait d'un drame humain- Sonny un jeune noir âgé de douze ans, disparaît brusquement sans laisse de trace-, il s'agit de brosser la grande fresque de la société américaine, telle que d'innombrables écrivains américains ont rêvé de le faire, même si les réussites se comptent sur les doigts des deux mains. Ce livre est le dernier écrit par l'auteur. Il paraît de manière posthume en 1999, cinq ans après la mort de cette dernière. Toni Morrison s'est chargée de la préparation de l'édition. L'auteur a travaillé sur ce roman car elle jugeait que "l'histoire du monde resterait incomplète si ce livre n'était pas publié".
Au lendemain du 11 Septembre, la vie de Hans, analyste financier, est dans le même état de ruines que New York. Devenue paranoïaque, sa femme l'a quitté pour se réfugier à Londres avec leur jeune fils. Hans mène depuis une existence paresseuse. Jusqu'au jour où il rencontre Chuck. Une indéfectible amitié va le lier à cet étrange homme d'affaires, dont le rêve est de lancer la mode du cricket à New York...
Premier ouvrage posthume de Susan Sontag, ce recueil rassemble seize essais et discours auxquels elle travailla jusqu'aux derniers moments de sa vie. Ses considérations sur la beauté, la littérature russe et l'art de la traduction littéraire voisinent avec des textes manifestes sur la situation en Israël, le 11 septembre et Abou Ghraib. Mais plus que dans aucun autre livre, Susan Sontag exprime sa foi en la littérature et le pouvoir qu'elle lui confère. Elle y dévoile ses centres d'intérêts majeurs - la lecture, l'écriture, la traduction - ainsi que ces qualités qu'elle prisait avant tout, dans son travail comme dans sa vie : l'honnêteté intellectuelle et morale, et l'esprit de sérieux.
* Durant les débuts de la République du Texas (années 1840), deux jeunes gens
de la campagne, pensant trouver la gloire, s'engagent sur un coup de tête et se
portent volontaires pour une expédition à la frontière mexicaine. Mais les
choses tournent mal, et les hommes sont capturés par l'armée mexicaine. Leurs
rêves de grandeur militaire vont alors céder la place à des prières pour leur
survie et leur retour au pays. * Né en 1958 au Texas, Rick Bass a grandi à
Houston. Il est l'auteur d'une dizaine de livres, dont les recueils de
nouvelles The Watch et In the Loyal Mountains. Le Sud profond et le Montana
constituent les décors privilégiés de ses fictions. Il vit aujourd'hui avec sa
famille dans une vallée sauvage du Montana.
Un jeune homosexuel rend visite à sa grand-mère accompagné de son ami, un homme s'interroge sur le bonheur, une jeune mariée tente de se rétablir après la mort de son mari pendant leurs noces, une dame redécouvre l'amour avec un homme marié et plus jeune qu'elle.
Autant d'histoires simples et d'instants anodins peints d'une main délicate et qui mettent en scène une authentique réflexion sur l'existence.
Fondée à Paris par Harold L. Humes, Peter Matthiessen et George Plimpton en
1953, The Paris Review s'est assignée une mission éditoriale simple : « Cher
lecteur - écrit William Styron dans une lettre inaugurale - The Paris Review
aspire à mettre en valeur le travail créatif - fiction et poésie - sans exclure
la critique, mais dans le but de la mettre en retrait par rapport à la place
dominante qu'elle occupe dans la plupart des revues littéraires en lui
réattribuant l'espace qui lui convient, à savoir quelque part en fin d'ouvrage.
Je pense que The Paris Review devrait accueillir différents types de personnes
entre ses pages : les bons écrivains et les bons poètes, d'autres moins
prononcés. Tant qu'ils sont bons. » Décennie après décennie, la revue a
contribué à faire connaître les écrivains importants du moment : Adrienne Rich,
de même que Philip Roth, V.S. Naipaul, T. Coraghessan Boyle, Mona Simpson,
Edward P. Jones, et Rick Moody y ont publié leurs premiers textes. Des extraits
de Molloy, l'un des premiers romans de Beckett écrit en anglais, ont paru dans
la cinquième livraison de la revue. Ce magazine a également été l'un des
premiers à remarquer et promouvoir le travail de Jack Kerouac en publiant en
1955 sa nouvelle intitulée La fille mexicaine. Parmi les piliers de la
littérature contemporaine qui ont fait leur première apparition dan The Paris
Review, on peut encore citer Le corbeau vient le dernier d'Italo Calvino,
Goodbye Columbus de Philip Roth, Alice de Donald Barthelme, Basketball diaries
de Jim Carroll, Far Tortuga de Peter Matthiessen, Virgin Suicides de Jeffrey
Eugenides et Les corrections de Jonathan Franzen. En plus de mettre l'accent
sur le processus créatif, les fondateurs de la revue ont trouvé une autre
alternative à la critique, à savoir laisser les auteurs parler eux-mêmes de
leur travail. La série d'interviews intitulées « écrivains au travail » leur
offre un espace assez rare pour parler de leur vie et de leur art. Leurs
réponses constituent certains des autoportraits les plus révélateurs de
l'histoire littéraire. James Baldwin, William Burroughs, Peter Carey,Allen
Ginsberg, Jim Harrison, Thomas McGuane, Leonard Michaels, Toni Morrison, Manuel
Puig, Susan Sontag, Billy Wilder,Tobias Wolff Cette publication inédite en
français est le premier de deux tomes d'une sélection d'entretiens parus dans
The Paris Review. Le 2è tome paraîtra en octobre 2010. « J'ai toujours été
fasciné par les interviews de The Paris Review. Pris dans leur ensemble, ils
constituent probablement la meilleure enquête qui soit quant au comment de la
littérature, une question bien plus intéressante que le pourquoi. » Salman
Rushdie « Les interviews de The Paris Review sont des objets d'émerveillement
qui ont construit ma première et ma plus intense perception de ce que c'est que
d'être un auteur. Je leur en attribue encore spontanément la moindre citation,
même lorsqu'elle n'en provient pas. » Jonathan Lethem « Les interviews de The
Paris Review sont un genre à part entière. Nous les lisons en espérant que
leurs protagonistes se trahiront d'une manière ou d'une autre et nous
transmettront leurs secrets d'écrivains. Bien que cela n'arrive jamais, les
interviews nous amènent à un peu mieux comprendre le génie. » John Ashbery
« Les interviews de The Paris Review ont toujours fourni le meilleur aperçu de
l'esprit et de la déontologie de grands écrivains. Lorsqu'on les lit ensemble,
elles constituent la chose la plus proche d'un cours que l'on pourrait obtenir
en restant assis, seul sur son canapé. » Dave Eggers « La présentation de
chaque interview est dépouillée et formelle. Quelques paragraphes permettent de
présenter l'auteur dans son environnement. S'ensuivent une vingtaine de pages
de questions-réponses vivifiantes, sans apartés malicieux de la part de
l'intervieweur, ce qui donne à chaque conversation le caractère direct et
immédiat d'une pièce en un acte. Pour un futur écrivain à la recherche de
conseils pratiques, ce livre regorge de cadeaux inattendus. [...] Les écrivains
qui parlent du comment quotidien de leur travail sont généralement plus
convaincants que les écrivains qui parlent du sens de leur travail. » Jonathan
Raban « Les interviews avec les auteurs de The Paris Review sont uniques, tant
par leur envergure que par leur profondeur, leur intelligence et leur
empathie. » The Times of London « La plus remarquable et la plus vaste
collection d'entretiens que l'on possède. » International Herald Tribune PAGE 1
Libéré de l'horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne de retour en Australie devient gardien de phare sur l'île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. A l'abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant.
Jusqu'à ce jour d'avril où un dinghy vient s'abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d'un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d'ignorer les règles et de ne pas signaler « l'incident ». Pourquoi ne pas simplement garder ce bébé qui a tant besoin d'une mère ? Une décision aux conséquences dévastatrices...
Des années s'écoulent dans la quiétude d'une vie de famille épanouie, jusqu'à ce qu'ils découvrent que la mère biologique est vivante. Que faire ? Restituer l'enfant et détruire à jamais leur famille ? Malgré l'opposition violente d'Isabel, Tom ne peut faire taire la voix de sa conscience qui lui dicte de briser le mensonge dans lequel ils vivent prisonniers...