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Deux peuples, deux récits.
En temps de guerre, chacun raconte l'histoire d'un seul point de vue - le sien -, le seul considéré comme « juste ». C'est pourquoi six professeurs d'histoire palestiniens et six professeurs d'histoire israéliens ont décidé de réunir dans un livre l'histoire racontée côté Palestiniens et côté Israéliens autour de trois dates clés - la déclaration Balfour de 1917, la guerre de 1948 et la première Intifada de 1987. Utilisé depuis 2002 dans de nombreux lycées d'Israël et de Palestine, puis de France, cet ouvrage constituait un défi quand il a été publié, il y a vingt ans. Un défi indispensable aujourd'hui, après le 7 octobre 2023. -
«Pour ne pas penser à la mort, un seul remède: écrire un livre sur la mort. (...) L'humour est la revanche de l'homme sur le mystère du destin, de la mort... Dans la solitude et la déréliction, il nous reste cette dernière arme.» C'est avec humour que Vladimir Jankélévitch abordera toujours cette grave question. Au cours des entretiens publiés ici, les thèmes de l'éthique médicale et de l'euthanasie côtoient des réflexions plus personnelles.
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Allemagne, octobre 1945. Les Alliés, vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, s'apprêtent à juger les crimes commis par le IIIe Reich. Durant un an, sous les yeux attentifs de la presse du monde entier, une vingtaine de hauts dignitaires du régime nazi vont devoir répondre de leurs actes devant les magistrats du Tribunal militaire international. S'appuyant sur les nombreuses archives et les témoignages consignés, Annette Wieviorka raconte le procès de Nuremberg, cet événement majeur du xxe siècle, depuis sa genèse, au début de la guerre, jusqu'à ses répercussions lointaines sur la mise en oeuvre d'une justice internationale.
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Varsovie, 19 avril 1943: les Allemands pénètrent dans le ghetto pour liquider les derniers habitants. Contre toute attente, ceux-ci prennent les armes et ripostent. Marek Edelman, vingt ans, militant au Bund, fait partie de l'état-major de l'insurrection. Le 10 mai, alors que le ghetto est en flammes, il est de ceux qui parviennent à s'échapper par les égouts. En 1945, il fera le récit de ce combat désespéré et d'une «vie à la frontière de la mort».
Ce texte est un document exceptionnel. -
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1492. L'Espagne, à l'apogée de sa gloire, achève la Reconquista, chasse les Arabes de la Péninsule, lance ses vaisseaux à la conquête de l'Amérique et expulse les Juifs, présents dans le pays depuis 1400 ans. Certains d'entre eux, convertis de force par l'Inquisition, vont continuer à pratiquer en secret leur religion : ce sont les marranes. Leur histoire, bâtie dans la clandestinité, a laissé son empreinte sur l'Europe de la Renaissance et le Nouveau Monde, jusqu'à aujourd'hui...
Cet ouvrage de référence revient sur un épisode marquant de l'histoire du judaïsme et de l'Occident. -
Ghetto de Venise, 500 ans et des poussières
Donatella Calabi
- Liana Levi
- Piccolo
- 6 Avril 2023
- 9791034907755
29 mars 1516. La Sérénissime impose aux Juifs de Venise de se regrouper dans le lieu-dit «Geto», sur un îlot entouré de canaux. Deux portes, ouvertes le matin et refermées le soir à minuit, y donneront désormais accès. Les habitants pourront le quitter dans la journée pour exercer leur profession, mais la nuit seuls les médecins seront autorisés à sortir pour soigner les Chrétiens hors les murs. Le premier ghetto est né. Son appellation sera désormais associée à tous les lieux de ségrégation dans le monde. Aujourd'hui, plus de 500 ans après, nous nous posons d'innombrables questions concernant cette mesure, ses fondements, ses conséquences et ce qu'elle révèle sur la République vénitienne. Depuis l'institution du «lieu clos» jusqu'au processus d'assimilation, dans une approche qui englobe Venise dans son ensemble, ce livre met en lumière les relations qui, malgré la réglementation, existaient entre la Communauté et le reste de la société civile.
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Le nom d'Oradour conserve dans toutes les mémoires les stigmates de la «barbarie nazie». Pourtant, un halo de mystère continue d'environner ce massacre, objet de multiples rumeurs. D'où venaient ces SS qui perpétrèrent le crime ? Pourquoi à Oradour ? Quelle était l'histoire de ce «paisible village» avant que l'irruption de la violence le transforme en ruines? Comment s'est construite la mémoire du massacre? C'est ce récit - la première histoire d'Oradour - que nous propose Jean-Jacques Fouché en croisant témoignages et archives jusque-là ignorées.
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Une histoire du corps au Moyen Age
Jacques Le goff, Nicolas Truong
- Liana Levi
- Piccolo
- 2 Février 2017
- 9782867468919
Un livre de référence par le plus grand spécialiste du Moyen Âge.
Le corps a trop longtemps été oublié par l'histoire et les historiens. Or, il constitue l'une des dynamiques majeures de l'Occident. De l'abstinence des prêtres aux délices du pays de cocagne, du christianisme au paganisme, du rire au don des larmes dont saint Louis était dépourvu, de la mode vestimentaire aux sports, du célibat à l'amour courtois, d'Héloïse à Abélard jusqu'à saint François, le corps est le siège d'une tension fondamentale. À travers l'étude de la matrice de la modernité qu'est le Moyen Âge, Une histoire du corps au Moyen Âge aide à la compréhension du monde où nous vivons.
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Siècle des découvertes des horizons qui s'ouvrent, des épices exotiques importées d'Orient, des femmes célèbres, le xvi e siècle est aussi celui de l'intolérance et de l'Inquisition. Doña Gracia, grande dame de la Renaissance, vit cette double réalité. Issue d'une famille de marranes, elle dirige la « banque » Mendes, rivale de celle des Médicis, et doit quitter le Portugal. À Anvers elle fréquente la cour de Charles Quint. Rois et princes empruntent à la banquière et utilisent sans scrupules le chantage à l'Inquisition. Doña Gracia joue avec le feu, car ses agences servent de relais aux marranes en fuite. Jusqu'au jour où le danger devient trop pressant. Alors commence son périple : Lyon, Venise, Ferrare, et pour finir Istanbul, où Soliman le Magnifique l'accueille et la protège. De la Corne d'or, elle prononce le boycott d'Ancône, port des états pontificaux, coupables d'avoir mis les Juifs au bûcher. Pour la première fois dans l'histoire, les Juifs se dressent face à la persécution, sous la bannière d'une femme...
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Prononce-t-on le nom d'Égypte qu'immédiatement viennent à l'esprit les images des vestiges de cette ancienne civilisation : pyramides, papyrus, nécropoles, momies. De ces vestiges, l'égyptologue a su, depuis quelques décennies, tirer un profit inattendu : la connaissance de la médecine pratiquée par les Égyptiens. Les momies ont témoigné des pathologies des vivants, les papyrus ont expliqué comment traiter ces maladies, les stèles ont révélé une pratique de la médecine et de la chirurgie au-delà des rituels magiques.
Mais comment les maîtrisaient-ils ? C'est à ces questions que répond Bruno Halioua dans un livre très documenté et captivant.
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Siècle des découvertes, des horizons qui s'ouvrent, des épices importées d'Orient, des femmes célèbres, le XVIe siècle est aussi celui de l'intolérance et de l'Inquisition.
Doña Gracia, grande dame de la Renaissance, issue d'une famille de marranes, dirige la " banque " Mendes, rivale de celle des Médicis, et doit quitter le Portugal. A Anvers elle fréquente la cour de Charles Quint. Jusqu'au jour où le danger devient trop pressant. Alors commence son périple : Lyon, Venise, Ferrare, et pour finir Istanbul, où Soliman le Magnifique l'accueille et la protège. De la Corne d'or, elle décrète l'embargo sur Ancône, port des Etats pontificaux.
Pour la première fois dans l'histoire de la Renaissance, les Juifs se dressent face à la persécution, sous la bannière d'une femme...
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Le septième million raconte une longue histoire : la réponse sioniste à la montée du nazisme et à l'arrivée des premiers réfugiés allemands ; la réaction dénuée de compassion de la communauté juive de palestine face à l'extermination des juifs européens ; les premières rencontres, douloureuses et sans compréhension, entre cette communauté et les survivants, puis l'acceptation du passé à partir du procès eichmann.
Cet ouvrage majeur est l'un de ceux qui ont le plus ébranlé le récit fondateur de l'état d'israël.
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Quel fut le sort réservé aux médecins juifs, en France, pendant la Seconde Guerre mondiale ? Quelle fut l'attitude du corps médical, de la presse, des facultés de médecine ? Et la part de responsabilité du conseil de l'Ordre ? Pour la première fois, Bruno Halioua a répondu à ces questions.
Son ouvrage fait date.
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Existe-t-il encore un espace pour la raison dans le conflit israélo-palestinien? Peut-on critiquer la politique du gouvernement israélien, comme celle de n'importe quel autre gouvernement, tout en s'opposant résolument aux campagnes de délégitimation de l'État d'Israël? Peut-on encore espérer voir Israéliens et Palestiniens vivre en paix dans deux États? Ou bien sommes-nous condamnés à assister à ce processus inéluctable où, à force de maintenir le statu quo, Israël se condamne à disparaître en tant qu'État juif et démocratique, soit en se transformant en un État binational où les Juifs seront minoritaires à terme, soit en reniant ses valeurs fondatrices par le maintien de l'occupation?
Une dizaine de personnalités, signataires de JCall, l'Appel des juifs européens à la raison lancé le 3 mai 2010 au Parlement européen, répondent. Par la complémentarité de leurs articles, ils témoignent qu'au-delà de leur diversité, un sentiment d'urgence les rassemble dans un même engagement: faire entendre la raison à tous avant qu'il ne soit trop tard!
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le corps a trop longtemps été oublié par l'histoire et les historiens.
or, il constitue l'une des dynamiques majeures de l'occident. de l'abstinence des prêtres aux délices du pays de cocagne, du christianisme au paganisme, du rire
au don des larmes dont saint louis était dépourvu, de la mode vestimentaire aux sports, du célibat à l'amour courtois, d'héloïse à abélard jusqu'à saint françois, le corps est le siège d'une tension fondamentale. a travers l'étude de la matrice de la modernité qu'est le moyen age, une histoire du corps au moyen age aide à la compréhension du monde oú nous vivons.
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La difficulté d'enseigner, le professeur la vit aujourd'hui plein pot. Le sentiment confus que la machine se grippe, que la traditionnelle opposition prof/élève n'a plus le même sens. L'école est aujourd'hui consommée. Les élèves cherchent à décrocher un diplôme qui n'assure plus leur avenir, mais qui vaut mieux que rien. Le contenu de l'enseignement lui-même est remis en question. Il souffre de la concurrence de la télé, d'Internet autant que de l'influence des « gourous » de banlieue. S'ajoutent à cette contestation du savoir les tensions communautaires auxquelles les nouvelles voies d'intégration (Sciences Po) tentent de répondre. Pour le prof, le bon réflexe est donc d'éviter l'obstacle. S'arracher à l'évidence, déconstruire ses valeurs, accepter de discuter ce qui semble le moins discutable (l'égalité hommes-femmes, libertés fondamentales, laïcité...) Sans cela, la scène tournerait à l'affrontement. Et l'affrontement direct, c'est l'échec assuré et la porte ouverte à n'importe quelle manifestation de violence. Un tableau sensible pour échapper au silence complice par une prof lucide et insolente qui va audelà du débat sur la condition des enseignants pour nous alerter sur la contestation même du Savoir.
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Si la peur de l'étranger est un phénomène immémorial et quasi universel, le racisme ne date que du XIVe siècle. Depuis, il a empoisonné la société occidentale jusqu'aux abominables excès du XXe siècle. Et voilà qu'il émerge de nouveau sous une forme revue et corrigée, et par certains aspects plus dangereuse : le culturalisme ! L'auteur retrace ici, sous une forme concise, l'histoire de la montée et du déclin du racisme depuis le Moyen Age. Malheureusement, sa chute n'est pas encore à l'ordre du jour...
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Deux peuples, deux récits. En temps de guerre, les nations racontent l'histoire d'un seul point de vue - le leur -, le seul considéré comme " juste ". Les héros des uns sont les monstres des autres. L'histoire, les droits et la culture de "l'ennemi" sont niés. Le conflit israélo-palestinien ne déroge pas à la règle. Ainsi, la guerre de 1948 est appelée "la guerre d'Indépendance" par les Israéliens et " la Catastrophe " par les Palestiniens. Six professeurs d'histoire palestiniens et six professeurs d'histoire israéliens ont décidé d'écrire un livre qui réunisse l'histoire côté Palestiniens et côté Israéliens autour de trois dates clés - la déclaration Balfour de 1917, la guerre de 1948 et la première Intifada de 1987. Utilisé depuis 2002 dans de nombreux lycées d'Israël et de Palestine, puis de France, cet ouvrage constitue un défi et, nous l'espérons, un pas vers la paix.