Après le désagrégement de l'Union Européenne, dans un pays des Balkans renommé « Patrie populaire », tous les moyens sont bons pour façonner un endoctrinement sévère. Le parti nationaliste au pouvoir instaure un contrôle sectaire : les indésirables sont envoyés dans des camps de rééducation ou bien disparaissent sans laisser de traces, tandis qu'on dépose leurs enfants dans des Maisons du bonheur.
C'est dans cette société hyper technologisée que revient John, ancien journaliste américain, que son ex-femme a appelé à l'aide. Il découvre que Maya, ancienne confrère qu'il aime toujours, a été punie pour ne pas avoir respecté la censure : on lui a enlevé sa fille. Maya vit, depuis, dans la soumission, avec un seul désir : récupérer sa fille en devenant une citoyenne exemplaire.
John va devoir se rapprocher de la Résistance pour tenter de retrouver la fille de Maya (qui est aussi la sienne), n'hésitant pas à sympathiser dangereusement avec les déçus du régime.
Dans la capitale d'une dictature d'Amérique latine, un attentat élimine une cohorte de prisonniers condamnés au prélèvement d'organes. Dans cet État policier, la politique pénale en vigueur permet en effet de soigner à moindres frais les citoyens en se débarrassant des indésirables, déjà soumis au quotidien à un apartheid implacable.
Rapidement, le chef de la junte soupçonne un complot. Mais qui, de sa machiavélique commissaire à la Santé ou de ses dauphins rivaux, a bien pu l'orchestrer ?
Dans ce pays coupé du monde où une terrible épidémie s'attaque principalement aux jeunes femmes, un journaliste étranger se voit proposer un reportage qu'il ne peut refuser. Mais dans cet univers impitoyable, comment s'assurer que son enquête ne soit pas manipulée par des intérêts occultes ?
Après son premier roman Dans l'ombre du viaduc, Alain Delmas a composé avec Xéno un roman noir vénéneux où des personnages aux nombreuses failles sont prêts à toutes les compromissions pour exercer un pouvoir sans merci. Dans ce huis clos où la manipulation est reine, la vérité semble être devenue un élément de contrôle comme un autre.
Au salon de massage de luxe de M. Victor, rue de Courcelles, entre les mains habiles de Waan, les hommes s'abandonnent.
Eux n'ont d'yeux que pour sa beauté métisse. Elle a apprivoisé depuis longtemps leurs regards prédateurs. Comparée aux autres filles qui peuplent ce gynécée d'exception, à Katia ou Leïla par exemple, Waan semble jouir d'un statut de favorite auprès de M. Victor. Est-ce parce qu'il l'a vue grandir ?
Depuis qu'elle est devenue orpheline, Waan est reconnaissante envers M. Victor, un ancien associé de son père, de lui avoir évité la fin tragique de la plupart des filles de sa condition en Thaïlande.
Mais toute protection a un prix, que M. Victor n'oublie pas de réclamer entre deux symphonies. Et si l'écrin somptueux dans lequel elle pratique aujourd'hui n'a rien à voir avec les arrière-cours miséreuses de Chiang Rai, depuis quelques semaines Waan ressent une inquiétude diffuse.
Il y a ce ministre pressant qui la harcèle de questions, et ce reporter dont elle attend les visites avec davantage d'impatience qu'elle ne veut bien l'admettre, elle qui n'a jamais rien ressenti pour un client. Elle qui se méfie des hommes, de leurs mensonges et de leurs désirs impérieux.
Il y a surtout les silences de M. Victor, qui semblent dissimuler le passé et l'enfance de Waan derrière des tentures aussi opaques que celles du salon.
Waan rêve alors de tout changer. Ne plus masser le corps des hommes. Ne plus entendre ces mêmes mélopées dans le boudoir de M. Victor. Mais a-t-on toujours le choix ?
Un journaliste américain et sa jeune épouse Bulgare arrivent en Bulgarie pour quelque temps. Alors que John tente de s'adapter au pays, les médias font état d'une série de meurtres atroces d'historiens, tous perpétrés dans d'anciens sanctuaires thraces. Tandis que l'enthousiasme de sa femme pour les retrouvailles avec famille et amis s'estompe, John trompe l'ennui en engageant Maya, une archéologue-journaliste, dans l'idée de le guider autour des scènes de meurtre. Aimantés par une attraction croissante, ils traversent un pays singulier marqué non seulement par les rituels d'une civilisation ancienne et ses sanctuaires en pierre, mais aussi par les séquelles traumatiques de la chute du régime communiste.
Bientôt, les deux journalistes se retrouvent plongés dans une enquête haletante sur des assassinats sadiques où des rituels de sang datant de l'époque thrace, des petits et grands chasseurs de trésors, la cosmologie, une sinistre secte secrète et les théories de Mircea Eliade se mélangent. Dans une société post-totalitaire où les apparences sont trompeuses, John et Maya commencent à entrevoir que la seule chose plus dangereuse qu'un serial killer en liberté est la vigueur de la mafia bulgare des années 2010.
Espagne, fin des années 1950.
Arnaud Madrier séjourne à Teruel, un petit village d'Espagne où, durant la guerre civile quelque vingt ans plus tôt, son père engagé dans les Brigades internationales a mystérieusement disparu.
Si ce voyage représente pour le jeune ingénieur français une chance de comprendre enfin ce qui s'est passé, très vite sa venue dérange et ranime les cendres mal éteintes des événements dramatiques qui se sont joués autrefois.
La boîte de Pandore qu'il entrouvre par sa seule présence va mettre à vif des secrets douloureux qui vont marquer à jamais ceux qui croiseront sa route.
À vingt ans d'écart, l'amitié, la haine, l'amour et la vengeance vont se déchaîner à l'ombre de la légende des Amants de Teruel.