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"Alice était assise près de sa soeur sur la berge et elle commençait à s'ennuyer sérieusement, d'autant qu'elle n'avait rien à faire du tout : une fois ou deux, elle avait glissé un oeil vers le livre que sa soeur lisait, mais il n'avait ni images ni dialogues. Et à quoi bon un livre, songea Alice, sans images ni dialogues ?"
La nouvelle traduction du chef-d'oeuvre de Lewis Carroll par Marie Darrieussecq en poche. -
Après le succès de "Ne suis-je pas une femme ?" et "De la marge au centre", passage en poche de ce recueil de textes inédits de bell hooks, disparue en 2021. Elle y revient sur l'expérience de la ségrégation, les luttes menées par les populations noires rurales, et souligne l'importance pour toutes et tous d'acquérir un lieu à soi qui permette de vivre en confiance, dans un environnement sain et écologique. Entrecroisant sa trajectoire personnelle et des réflexions sur les aspects matériels de la ségrégation dans le logement, bell hooks établit des connexions surprenantes qui relient l'environnement aux politiques de race et de classe.
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"Elle trouvait que fuir demandait moins d'énergie que se battre. Désormais elle doute : est-ce qu'on fuit pour éviter de souffrir ou pour se raccommoder en silence sans troubler personne ?"
Après plusieurs années d'une relation d'emprise avec un homme, Erin a trouvé la force de s'échapper pour recommencer sa vie seule. Du jour au lendemain, elle adopte une chienne qui devient une compagne indispensable, loue une maison isolée dans un village des Pyrénées où elle n'a plus à craindre d'être jugée, et se réapproprie son quotidien, en apprenant à vivre au rythme des saisons et de la nature.
Après le succès des Orageuses, Marcia Burnier nous offre un deuxième roman de résistance et de reconstruction qui aborde avec force les questions de violences, de consentement et de domination patriarcale au sein du couple. -
Si les allées du Père-Lachaise sont désormais une promenade parisienne incontournable, le cimetière du xxe arrondissement doit surtout sa popularité aux hommes célèbres qui y sont enterrés. Et pourtant, nombreuses sont les femmes, écrivaines, peintres, comédiennes, cinéastes, acrobates, mathématiciennes, résistantes ou encore militantes féministes qui ont pour dernière demeure le cimetière parisien.
Camille Paix, journaliste à "Libération", s'est lancée sur leurs traces et compulse depuis plusieurs années les archives pour exhumer leur passé. Qui se souvient de la peintre et écrivaine surréaliste Unica Zürn ? Ou de Nelly Roussel, l'une des premières à se battre pour une maternité choisie ? En sortant de l'ombre ces vies trop longtemps ensevelies, Camille Paix dessine les contours d'une nouvelle carte, celle d'un Paris cosmopolite et féministe.
Un plan du cimetière accompagne les quelque 100 portraits illustrés qui peuplent ces pages pour permettre aux curieuses et curieux de se promener dans les pas de ces femmes qui ont façonné notre histoire. -
« Nous sommes les héritières d'une détermination farouche, nous les descendantes des avortements ratés, des grossesses imposées. Celle-ci est indémêlable de nos douleurs et de nos rages, transmises d'une génération à l'autre comme on essore un torchon plein de sang, dans l'anonymat d'une cuisine plongée dans la nuit ».
Depuis la maison familiale où elle est revenue habiter, une femme, s'adressant à sa soeur disparue, convoque les souvenirs de leur enfance. Porteuse d'un lourd passé de violences patriarcales, elle explore les possibilités de survivre à cet héritage, dans un paysage rural dévasté, où les haies ont disparu et où la forêt se fait moins dense, cernée par les champs de maïs industriels. Avec ce récit composé de courts chapitres, Juliette Rousseau nous offre un premier texte littéraire poignant, sensible et lumineux qui rend hommage aux femmes de sa famille. -
"À l'examen il y a les mots : péquenaud, plouc, beauf, cul-terreux. Campagnard. Je remarque : même dans les insultes, je n'existe pas. Mais en les féminisant, je glisse une première pierre à l'édifice du retour. Péquenaude. Un vent chaud dans les troènes, une haleine de stabule. Il faut savoir de quelle rugosité on émerge, pour en sentir le goût en bouche."
Après le succès de La Vie têtue, Juliette Rousseau continue de creuser les liens entre corps et territoire. Depuis la campagne agro-industrielle où elle vit, elle interroge la ruralité, les questions de classe et de genre, l'industrialisation, la relation au vivant, l'enfance, les traditions, la transmission... Dans une langue puissante et bouleversante, elle explore ce que signifie habiter une terre abîmée. -
À Noirax, les hommes font régner leurs lois depuis des décennies. À commencer par le père Berthoumieux, qui envisage de devenir maire du village et de passer progressivement le relais à son fils Jeanty, de retour depuis peu, après que son mariage a tourné court. Mais lorsque Aliénor, une jeune femme libre et déterminée à faire toute la lumière sur ses origines, fait son entrée dans le domaine de la Malmaison, père et fils voient leur quotidien bouleversé et leurs convictions ébranlées. Tandis que se craquelle le vernis de la mémoire et de la légende familiale, les femmes se rappellent au souvenir de tous pour faire tomber les masques et écrire leur propre histoire.
Dans cette épopée familiale d'un genre nouveau, conte moderne où l'on cuisine, chante, peint et où l'on s'aime, Marie Hélène Poitras réinvestit les femmes du pouvoir de dire et de créer, afin de leur donner la possibilité de se faire justice et de reprendre la part qui leur revient. -
Au mitan des années 1920, dans les rues de New York, la fête bat son plein. La Prohibition voit fleurir nombre de bars clandestins où l'alcool coule à flots. Les New-yorkais s'y retrouvent pour danser, et plus si affinités. C'est là qu'atterrit souvent Patricia. À tout juste vingt ans passés, elle a le coeur brisé : son mari l'a quittée et elle pense qu'elle ne s'en remettra jamais. Alors, pour oublier, elle collectionne les conquêtes. Qui a dit qu'il valait mieux être seule que mal accompagnée ? Mais si les femmes, à cette époque, semblent profiter d'une nouvelle liberté, celle-ci n'en demeure pas moins toute relative. Elle est bien vite punie, que ce soit par le regard de la société ou la violence des hommes. Armée d'un flegme à toute épreuve, de ses colliers de perles et de l'amitié de Lucia, sa colocataire, Patricia tente malgré tout de se divertir, en naviguant à vue dans ce monde où les femmes n'ont pas le droit de vieillir.
Lors de sa publication aux États-Unis en 1929, "Ex-épouse" fit scandale et propulsa son autrice sous les feux des projecteurs. Avec une lucidité désarmante, Ursula Parrott brosse un portrait sans concession de son époque et nous livre une réflexion d'une étonnante modernité sur le couple, le désir amoureux et la peur de la solitude. -
Annie John grandit sur l'île d'Antigua, bercée par l'amour de sa mère, qui lui semble infini. Mais, à ses douze ans, celle-ci lui annonce soudain qu'il est temps d'en finir avec les jeux d'enfants et qu'elle devra désormais se comporter en « demoiselle ». Ainsi, à l'aube de l'adolescence, entre premiers émois et premières rébellions, elle vit non sans résistance son entrée dans le curieux monde des adultes et de leurs attentes. Jusqu'à ce qu'elle se formule une promesse : dès qu'elle le pourra, elle quittera cette île qui l'étouffe. Dans une atmosphère aussi amère que lumineuse, Jamaica Kincaid dépeint toute la beauté et la violence de la perte de l'insouciance. Écrit en 1985, au lendemain de l'indépendance d'Antigua, Annie John nous plonge dans ce temps de toutes les métamorphoses, liant la soif de liberté de son héroïne à celle de son île.
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En apparence, Helen Johansen ne manque de rien. Mais elle ressent pour autant au fond d'elle-même un vide terrible. Elle finit par recueillir le petit Tjodolf, fruit d'une union hors mariage. Mais les choses se compliquent lorsque la mère biologique de l'enfant réapparaît soudainement. Dans ce court texte d'une étonnante modernité, Sigrid Undset, prix Nobel de littérature, excelle encore dans les portraits si justes et subtiles qu'elle brosse au fil des pages, interrogeant avec beaucoup de clairvoyance la notion de maternité.
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Athènes, janvier 2014. Alors que son futur s'annonce de plus en plus sombre, la Grèce décide de quitter l'euro et de rétablir son ancienne monnaie, la drachme. Mais ce soudain retour vers le passé semble faire ressurgir des conflits vieux de plusieurs décennies : trois militants des années 1970 sont retrouvés assassinés, et le slogan « Pain, éducation, liberté », qu'ils scandaient dans leur jeunesse, résonne maintenant sur les scènes de crime. Qui pourrait bien vouloir s'en prendre à ces héros du soulèvement contre la dictature ? Faut-il y voir la vengeance d'un ancien rival, ou un acte terroriste d'extrême droite ? Redoublant d'efforts malgré les coupes budgétaires imposées à sa brigade, le commissaire Charitos ne devra négliger aucune piste, étendant ses recherches à toutes les strates d'une société athénienne plus que jamais divisée.
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Après le succès de l'édition grand format, passage en poche du premier recueil de ce représentant de la nouvelle scène poétique féministe et queer française. Alternant textes intimistes et engagés, Noah Truong retrace le parcours d'une transition tout en interrogeant les biais du langage pour les personnes en situation minoritaire, invitant ainsi à créer de nouveaux mots pour un empouvoirement transféministe.
Pour ce recueil, il a figuré sur la liste des 5 finalistes du Prix de la poésie 2022. -
En 1965, Claudie et Francis Hunzinger s'installent dans une bergerie des Hautes Vosges, deviennent bergers puis tisserands. « Bambois » est leur carnet de bord, celui des joies et des rudesses de la vie en pleine nature, devenu en quelques années un best- seller et un livre incontournable pour toutes celles et ceux qu'un retour à la terre démange. Épuisé depuis de nombreuses années, les Éditions Cambourakis republient ce titre phare, désormais également disponible en poche.
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Après "L'Affaire Michiko", une nouvelle enquête inédite de Kogoro Akeshi dans la collection "Agonia".
À l'issue d'un étrange duel à coup de verres empoisonnés qui voit s'opposer deux prétendants à la belle Shizuko Yanagi, veuve d'un milliardaire, le plus jeune des deux en sort vainqueur tandis que l'autre s'enfuit, désireux d'échapper au suicide. Mais peu de temps après, un corps défiguré portant son kimono est retrouvé. En parallèle, un homme aux allures de monstre se met à poursuivre Shizuko Yanagi. Bientôt appelé à
la rescousse, le détective privé Kogoro Akechi va devoir multiplier les courses poursuites, déjouer les faux-semblants et affronter suspects plus retors les uns que les autres pour mener l'enquête à son terme. -
Tous ces gens, Mariana
Maria Judite de Carvalho, Simone Biberfeld
- Cambourakis
- Cambourakis Poche
- 9 Avril 2025
- 9782386690068
À quoi pense-t-on lorsque l'on se sait condamnée ? Pour beaucoup, c'est l'heure d'une confrontation douloureuse avec soi-même, l'heure de laisser libre cours à ses regrets, à sa colère aussi. Pour Mariana, cet examen a quelque chose de particulièrement amer : a-t-elle seulement pu choisir sa vie ? C'est d'abord par petites touches que l'on apprend à la connaître, à partir des menus objets qu'elle possède, comme ce chapeau qui ne lui va plus, ou ses bas filés. Mais c'est surtout au travers de sa voix, grinçante, à la fois drôle et cruelle, que se dessine ce personnage inoubliable qui fait défiler devant ses yeux les fantômes de sa mémoire. Et si elle entend régler ses comptes, c'est surtout le portrait d'un Portugal encore largement conservateur qu'elle brosse, un pays dans lequel les femmes peinent à exister. Ce sont toutes ces vies que Maria Judite de Carvalho éclaire, avec une troublante acuité et une infinie tendresse.
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Accusé d'une série de crimes, Kyuya Otomaru, jeune disciple d'un musicien renommé, livre une confession parsemée d'évènements étrangement surréels. Car son histoire est inextricablement liée à celle d'un mystérieux instrument, le Tambour d'Ayakashi, petit tambour de no fabriqué plus d'un siècle auparavant pour l'héritière de la noble famille Tsuruhara. On dit que sa sonorité, empreinte d'une inexplicable mélancolie, s'immisce au plus profond des coeurs de ceux qui ont le malheur d'en jouer, orchestrant une lente plongée dans la folie. Bercé par cette légende, Kyuya n'avait pour seul désir que de connaître le son de cet instrument obsédant. Pourtant, en passant le seuil de la demeure de l'envoûtante veuve Tsuruhara, il était loin de s'imaginer qu'il était sur le point de déclencher un engrenage fatal, révélant tout un monde de faux-semblants...
Dans ce conte entêtant, rythmé par les battements du tambour et qui lança sa carrière de romancier, Kyusaku Yumeno confronte les récits énigmatiques d'un Japon ancestral à son regard d'une grande modernité. -
Dans la ville de P, l'ombre n'est pas pour tout le monde. Seul le gouverneur s'autorise à emprunter le trottoir bordé d'arbres de l'avenue qui mène au palais. Mais Celestino l'ignore, lui qui ne quitte que rarement son village et le champ rocailleux qu'il s'efforce d'entretenir. S'il s'y trouve aujourd'hui, c'est que son fils l'a fait appeler...
Au fil du trajet qu'il accomplit à pied dans la campagne mozambicaine, c'est toute l'existence de Celestino qui ressurgit par bribes, et avec elle celle de sa famille, de son pays, sa chaleur pesante et ses multiples tourments. Embrassant ses joies, ses malheurs et les traces d'une histoire qui dépasse les frontières du pays, Nedjma Kacimi déplie avec une délicatesse et une précision infinies rites, rencontres et facettes diverses d'une vie minuscule et pourtant riche de tant d'autres, rendant ainsi hommage et dignité à ceux qui d'ordinaire importent si peu. -
Après le succès des deux premiers tomes de la série, "Blanche se fait la malle" et "Blanche et les seigneurs", les éditions Cambourakis continuent de republier les aventures de Blanche White, une Afro-Américaine féministe et antiraciste, qui fait les ménages pour gagner sa vie et qui ne peut s'empêcher de jouer les détectives, pour que la société dans laquelle elle vit soit un peu plus juste. Ce troisième roman de Barbara Neely nous conduit tout droit au sein du foyer des Brindle, une grande famille de Boston qui, si elle se croit intouchable, a pourtant bien des choses à se reprocher...
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Tout ce qui meurt en avril
Mariana Travacio
- Cambourakis
- Cambourakis Poche
- 2 Avril 2025
- 9782386690037
Là où vivent Lina et Relicario, plus rien ne pousse et l'eau peine à couler. Voilà près de quatorze ans qu'ils vivent seuls sur ces hauteurs reculées et rocailleuses, depuis le départ de leur fils. Encore adolescent, son oncle l'a emmené sur des terres plus fertiles et plus prometteuses, sans plus jamais donner de nouvelles. Tandis que Lina ne pense qu'à partir, lasse des journées qui se succèdent, toujours identiques, et de la sécheresse perpétuelle, Relicario ne peut se résoudre à abandonner ses ancêtres, enterrés sur ces terres. Jusqu'au jour où la patience de Lina arrive à son terme et où elle décide de prendre, seule, une route dont elle ne connaît ni le cheminement ni la destination précise...
Dans cette quête familiale et existentielle puissamment haletante, Mariana Travacio convoque histoire et géographie pour sonder la force des liens du sang, la nécessité et les implications du déracinement induit par les migrations de travail, les pertes qui s'ensuivent et le sens du destin, que chacun de ses personnages s'efforce de forger avant qu'il ne les dépasse. -
A près de 80 ans, Jake envisage sereinement l'avenir : un vieil indien lui a révélé le secret de l'immortalité, la recette d'un tord-boyau carabiné, le « Râle d'agonie », qu'il est à peu près le seul à pouvoir avaler : « Bois ça, tiens toi peinard et tu seras immortel » lui a affirmé Johnny Sept-lunes, avant de rendre son dernier souffle. A la mort de sa fille qu'il a à peine connue, Jake se bat pour gagner le droit de recueillir son petit-fils : c'est que l'administration rechigne un peu à confier l'enfant à un vieux solitaire excentrique, porté sur le jeu et la bouteille, réfractaire à toutes les contraintes sociales, travail et impôt en premier lieu. Ecumant avec une chance insolente les tables de poker de tout l'ouest, il gagne de quoi se racheter une moralité aux yeux de l'état américain, et le droit conséquent d'élever son petit fils. Quelques divergences de caractère semblent éloigner le jeune Tistou de son grand-père, en particulier sa passion pour les clôtures ainsi qu'une relative sobriété, alors que toute forme de barrière répugne à son alcoolique de grand-père. Mais le duo fonctionne pourtant bien, et mieux encore du jour où Tistou découvre Canadèche, canard boulimique et fort sympathique, qui devient leur compagnon préféré. La vie s'écoule à peu près totalement peinarde, à peine perturbée par la présence sur leur domaine d'un antique et monstrueux sanglier... En lequel Pepe Jake croit reconna?tre la réincarnation de son vieil ami indien, alors que Tistou le chasse comme son pire ennemi. Traversé d'un agréable souffle libertaire, L'Oiseau Canadèche est un délicieux conte naturaliste moderne, un trésor de malice et de tendresse brillant comme un coeur de canard
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Athènes, décembre 2008. Pendant que la capitale grecque s'embrase, l'ancien boxeur Alexanguélos Elefantis contemple sa vie avec amertume. Incapable d'oublier son premier amour, il noie sa solitude et le souvenir de ses échecs dans l'alcool. Alors qu'il se regarde doucement sombrer, un éminent professeur de philosophie
est retrouvé mort dans d'étranges circonstances, et Alexanguélos se voit confier la garde de sa fille de dix-sept ans en échange d'un confortable héritage. Mais tandis que les émeutes redoublent d'intensité dans les rues et que l'influence mortifère d'un groupuscule nationaliste plane dans le ciel noirâtre d'Athènes, une deuxième mort suspecte survient. Alexanguélos comprend vite que sa mission se corse dangereusement. Dans
ce polar urbain et politique, qui fait se croiser la petite et la grande histoire sur fond de musique rock, la fumée suffocante des gaz lacrymogènes se mêle à l'odeur de poudre, à mesure que l'étreinte des fantômes qui hantent chacun des personnages se resserre, inexorablement. -
Harbin, en Mandchourie du Nord, en 1920. Tandis que les troupes de l'armée japonaise stationnent aux confins de l'Extrême-Orient russe, Sakujiro Uemura, jeune lettré désormais simple soldat après qu'il a dégringolé tous les échelons de la société, se met en tête de résoudre une affaire de détournement de fonds pour tromper son ennui. Malgré sa clairvoyance hors du commun dans un contexte où l'espionnage se multiplie, il se fait manipuler et se retrouve sous le coup d'un nombre record de chefs d'accusation : trahison, vol d'argent public, diffamation, incendie criminel, meurtre... Dans l'espoir de prouver un jour son innocence, il s'enfuit aux côtés de Nina, une jeune Gitane adoptée par un noble russe et dont la famille a injustement été exécutée. C'est depuis Vladivostok qu'il compose cette confession visant à livrer sa version des faits au cas où il viendrait à disparaître...
Roman policier autant que d'espionnage, mais également roman historique et psychologique, L'Horizon de glace, paru en 1933, décrypte admirablement les enjeux géopolitiques d'une époque et a rapidement acquis le statut de classique de la littérature japonaise. -
Ce roman envoûtant retrace l'évolution d'une personne queer entre un appartement envahi de plantes et le milieu des nuits queers parisiennes. Une rencontre va lui offrir une ouverture vers une autre culture féministe, celle d'un pays du Nord de l'Europe plus ouvert aux questions trans. Se développe alors la possibilité d'un ailleurs, où l'imaginaire serait capable d'agir sur le réel et de le modifier.
Entre autofiction et réalisme magique, Camille Cornu explore, dans une écriture foisonnante et maîtrisée, le dépassement des binarités, de genre comme celles entre humain et non-humain. Un livre inclassable, profondément contemporain, où s'échapper des normes et des catégories serait une façon d'ouvrir des horizons révolutionnaires aux limites des corps. -
Quelque part, dans une petite ville de Hongrie, un homme, qui exerce la profession de greffier au tribunal de sa ville, vit paisiblement aux côtés de ses trois enfants, de sa femme et de la soeur de celle-ci, de son père et d'une grand-tante un peu fantasque. Jusqu'à ce que, à Noël, un peu ivre, il prenne la soeur de sa femme pour la sienne... La concision, la rigueur, l'élégance et la précision de la prose de Miklós Mészoly sont légendaires en Hongrie. "Le Pardon", traduit pour la première fois en français, est l'un de ses chefs-d'oeuvre.