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Sans doute la discipline spirituelle la plus répandue dans le monde moderne, le yoga, n'est pas ce qui est proposé au grand public aujourd'hui dans les différents ateliers de bien-être. Ce petit ouvrage d'une lecture aisée, à la fois synthétique et précis, résume en quelques pages, les principes et les racines de cette méthode de réalisation intérieure, probablement la plus ancienne de notre humanité. Écrit par une sanskritiste et spécialiste de la spiritualité hindoue, Colette Poggi, à partir des sources traditionnelles et de leurs commentaires par les grands maîtres spirituels de l'Inde, il constitue une introduction à ce qu'est véritablement le yoga.
Comme elle le rappelle, « en sanskrit, le nom masculin yoga a pour sens premier jonction . » Ce dont il s'agit est de réaliser la jonction du moi individuel et du Soi universel et son absorption dans une « fusion sans confusion » pour reprendre une formule célèbre et qui trouve un écho dans de multiples traditions. Le terme yoga « dérive de la racine verbale YUJ atteler, assembler, joindre, unir, fixer l'attention » et « est apparenté au latin jungere, dont dérivent joug, joindre ».
Le yogin est celui qui relie le moi humain au Soi divin et tend à passer de la perception individuelle à la conscience universelle. La finalité de cette jonction transformatrice se traduit par les métaphores de l'attelage et du tissage, caractérisant l'unité parfaite au sein de l'harmonie cosmique.
Cet ouvrage, qui s'efforce à mettre en lumière les éléments clés du yoga, se déroule en trois temps :
Tout d'abord, une présentation des notions fondamentales et des buts du yoga dans ses deux voies principales. D'une part, le yoga « classique » de Patanjali, yoga-darshana ou philosophie du yoga, qui s'appuie sur la doctrine du Sâmkhya lequel oppose l'Esprit Purusha auquel le yogin doit s'identifier et la Nature procréatrice Prakriti qu'il doit surmonter. D'autre part, le principe d'Énergie, Shakti, au coeur du yoga « tantrique », accordant au corps un rôle clé. Il s'agit ici d'unifier les deux pôles, conscience et énergie, pour accéder à la libération.
Puis un aperçu des techniques traditionnelles exposées dans les textes sources, Upanishads, Bhagavad Gîtâ, Dits de Goraksha (tântrika), incitant au discernement du Soi, suivi d'un exposé des huit membres du yoga selon Patanjali dans les Yogasûtra. Un développement est ensuite consacré aux pouvoirs supranormaux, à leur renoncement, ainsi qu'à toute attache en général, et à la manière de vivre « en yoga » dans le monde.
Il se termine enfin par une évocation des diverses voies du yoga : tout d'abord celles décrites dans la Bhagavad Gîtâ offrant une image du yogin réalisé par le yoga de l'action, de la connaissance ou de l'amour dévotionnel. Par ailleurs, le Hatha-yoga et sa conception du corps, ainsi que d'autres types de yoga consacrés aux mantras, yantra, mudrâ, ainsi qu'à l'éveil de la Kundalinî ou à l'alchimie interne.
Deux aspects du yoga ont contribué à sa pérennité : d'une part, le rôle essentiel accordé à l'expérience transformatrice visant la connaissance de soi, d'autre part, sa plasticité-adaptabilité lui permettant d'entrer en résonance avec d'autres cultures, jusqu'au temps présent.
Il est de ce fait un art de l'être universel.
L'ensemble constitue un texte de lecture aisée, accessible à quiconque souhaite comprendre ce qu'est le yoga. En ce sens, il peut intéresser tous ceux, hommes et femmes, qui pratiquent cette technique, des débutants aux yogin expérimentés, comme toute personne curieuse de découvrir en quelques pages son univers et la réalité essentielle à laquelle il ouvre. -
Le présent volume présente la signification intérieure et les fondements du pèlerinage islamique résumés en 101 citations tirées des textes essentiels de l'islam organisés thématiquement.
La première partie expose ainsi ce en quoi il consiste en mettant l'accent sur le pèlerinage sacré que tout musulman, qui en a la possibilité, doit accomplir au moins une fois dans sa vie. Elle en expose le statut, les conditions et rappelle son caractère obligatoire, mais aussi ceux et celles qui en sont justement exemptés. Y sont aussi rappelées les différentes formes de pèlerinage existant. On y trouve enfin listés les règles principales et soulignée la nécessité pour le croyant d'en nourrir l'intention pour que son pèlerinage soit accepté. Il y est précisé aussi bien ce qui invalide le pèlerinage et rend nécessaire une expiation et un rattrapage.
La deuxième partie porte sur les vertus du pèreinage et en rappelle aussi bien les convenances que les bienfaits et les récompenses, notamment sa fonction d'intercession pour l'homme.
La troisième partie rappelle les principales convenances auxquelles doit se conformer le pèlerin se doit d'appliquer comme la générosité dont il doit faire preuve durant toute cette période et le sens intérieur et la portée spirituelle qu'elle revêt, en passant par le comportement qu'il doit avoir tout au long de la journée, que ce soit en tenant sa langue et en s'abstenant de la médisance ou du mensonge et, d'une façon générale, de céder aux passions, tout particulièrement durant tout le temps évidemment où il est consacré, tout autant qu'en faisant montre de recueillement et de modération - tout particulièrement en ne s'abandonnant pas aux excès et en s'abstenant de tout gaspillage, sans oublier d'autres bienfaits.
Est abordée aussi ce en quoi consiste le petit pèlerinage (facultatif) et en quoi il se distingue du grand (obligatoire).
L'ensemble constitue un texte de lecture aisée accessible à quiconque souhaite comprendre le pèlerinage musulman. En ce sens il peut servir à tout croyant comme à toute personne curieuse de savoir en quoi il consiste. -
Musique sensiblement attachée à sa mémoire et à son histoire jusque dans ses plus intimes contradictions, le jazz est parlé à travers une chronologie dont le sens ne peut être reconstruit autrement. Le choix a été fait d'ordonner les 101 citations selon un ordre chronologique, sans s'interdire des désordres temporels momentanés.
L'histoire du jazz porte en elle tous les désordres qu'elle peut contenir et qui constitueront autant de thèmes organisant le propos :
-Géographie qui suit le fil des esclaves africains déportés en Amérique du Nord, le jazz s'est répandu distribuer ensuite dans le monde entier et particulièrement l'Europe, dès la fin de la Première Guerre mondiale. Cette histoire qu'on fait par légende débuter avec Buddy Bolden à la Nouvelle Orléans, ou bien dans la « touche espagnole » que Jelly Roll Morton lie aux Caraïbes, ou bien dans les work songs des plantations, ou bien dans les spirituals des Églises noires.
-Modes diverses où le jazz incarne une modernité hédoniste, révoltée, érotique, dansante, noire, intellectuelle, libre. Entre le Harlem Renaissance et le Bal Nègre de Paris, entre les romans de Claude McKay et le monde intellectuel parisien du Saint-Germain-des-Prés d'après-guerre, ou peut-être entre les quatre pieds des Nicholas Brothers, le jazz est aussi un thème à la mode.
-Politiques du jazz marquées par le sceau du racisme étatsunien, qui fournirent en retour les moyens de nombreuses révolutions sonores et sensibles. Des héros : Malcolm X ou Huey Newton, dont des musiciens européens se firent aussi les défenseurs. Le goût des révolutions : swing, be-bop, free jazz, puis free music européenne, qui s'harmonisèrent parfois à d'autres élans révolutionnaires - révoltes dans les prisons, émeutes raciales, un certain mois de mai. Basses politiques du jazz, aussi, jusqu'à son apothéose actuelle où la quête des subventions publiques a remplacé, en France du moins, toute idée de séduction publique.
-Images du jazz, des photographes (Art Kane, Francis Wolff, Guy Le Querrec, Valerie Wilmer, Caroline Forbes, Horace) aux pochettes des disques, des tableaux inspirés par cette musique (d'Henri Matisse à Basquiat en passant par l'hommage à Sidney Bechet de Nicolas de Staël) à la bande dessinée ou encore aux films de Cassavetes, Vadim ou Skolimovski.
-Vies du jazz, (souvent ancrées dans une réalité plus complexe), pétries des clichés, de cats insouciants et éventuellement drogués, entourés peut-être malgré eux de mafieux et d'une aristocratie sensible et unique en son genre (le Jazz Age de Francis Scott Fitzgerald mais aussi la baronne Pannonica de Koenigswarter).
-Jazz dit par d'autres musiques : le hip-hop qui s'y éprouve et s'y affilie souvent, les musiques classiques ou dites savantes qui projettent sur lui la liberté totale du nouveau comme parfois le mépris souverain pour le vulgaire, la chanson qui n'en épuise jamais l'inspiration et puis toutes les musiques cousines, soul, funk, rhythm & blues, qu'il a nourries et dont il se nourrit désormais, etc.
-Ruptures européennes avec le jazz étatsunien et les relations amour/haine qui n'en finissent jamais.
-Les orientations spirituelles et politiques du jazz et leurs implications directes dans le discours musical.
-Les influences des musiques orientales et africaines sur le jazz et en retour les influences du jazz sur les nouvelles musiques populaires africaines.
-Jazz, musique marquée par une domination masculine dans laquelle pourtant de nombreuses femmes ont exprimé d'autres sensibilités, parfois radicales dès le commencement de cette musique jusqu'au moment charnière du Feminist Improvising Group.
-Jazz dit par lui-même, bien sûr, d'abord par les musiciens et musiciennes, mais aussi par les producteurs, organisateurs de festival, critiques, philosophes, écrivains, publics...
En suivant l'ordre chronologique, ces 101 citations racontent en filigrane une même histoire, ce sont tous ces regards sur le jazz qui apparaissent dans leur communauté d'intérêt pour une même musique, et pour toutes celles et tous ceux qu'elle a d'une manière ou d'une autre fait vivre plus intensément. -
Pourquoi Sherlock Holmes a-t-il décidé de fêter comme il se doit son anniversaire au mépris des tragiques conséquences qui pourraient en découler ? Pourquoi le docteur Watson a-t-il fait croire à ses lecteurs que Sherlock Holmes a trouvé la mort dans les chutes de Reichenbach, sachant pertinemment que ce n'était pas le cas ? Pourquoi Sherlock Holmes a-t-il entamé à cinquante ans une psychothérapie ? Le docteur Watson n'avait-il pas tout dit sur Sherlock Holmes ?
Erreur ! L'auteur de ce court roman ouvre les carnets noirs du soit-disant meilleur ami du détective le plus célèbre du monde. -
Ce volume est une nouvelle traduction partielle de l'oeuvre maîtresse de Ghazali, l'Ihyâ, sur la prière musulmane par H. Redouane, directeur de l'Institut asharite et auteur de L'islam en 101 citations, qui la présente et l'annote. Ce volume d'un petit nombre pages est précieux puisque, non seulement, il expose le sens intérieur de la prière, mais aussi comment la pratiquer pour qu'elle soit reçue.
Sur la base du Coran et des enseignements traditionnels, Ghazali rappelle que la fonction de la prière est d'invoquer Dieu et souligne ce que cela implique pour le croyant : entretien intime du fidèle avec son Seigneur, elle présuppose un effort de concentration et une véritable présence de la part de l'orant qui ne peut se contenter de l'exécuter de façon distraite voire pressée.
Il rappelle aussi les vertus de la prière en commun ou encore des différentes postures en mettant l'accent sur la prosternation, qui, selon une parole du Prophète, est « l'acte par lequel l'homme se rapproche le plus Dieu ». Là encore, il insiste sur le recueillement et de la présence du coeur, ne fut-ce que lors de l'invocation d'ouverture. Tout en mettant ainsi en garde sur les dangers de la distraction, Ghazali comprend cependant son caractère inévitable pour l'homme du fait de sa nature et des limites de ses capacités. Il met ainsi en relief la fonction de support d'élévation spirituelle que revêt la prière pour tous les pratiquants, quelle que soit leur religion.
Ce texte synthétise l'enseignement traditionnel de l'islam sunnite classique et constitue un véritable précis susceptible d'accompagner tout croyant sa vie durant. Il répondra de même à bien des questions que se posent les non-musulmans qui s'interrogent sur ce rite. Tous y trouveront un enseignement qui les aidera dans leur propre existence.
Comme toujours, sur la base du Coran et des enseignements traditionnels, Ghazali répertorie ici ce que prier présuppose de façon pratique et concrète tout en n'oubliant jamais de montrer la portée spirituelle de ce rite qui ne doit pas être exécuté de façon distraite, expéditive ou mécanique, mais comme une rencontre du croyant avec son Seigneur.
Il rappelle que la prière n'est pas juste un ensemble de postures que chaque croyant doit accomplir selon des normes minutieuses, mais présuppose surtout un élan et que chacun des actes et des invocations rituelles qui la composent a son propre mystère que seule une ferveur sincère permettra de réaliser.
C'est un véritable enseignement que livre ainsi Ghazali à travers ces pages qui guideront intérieurement le croyant en conformité à ce qui a été établi au commencement de l'islam. Comme dans ses autres ouvrages, les normes ne sont jamais présentées ici avec une froideur casuistique, mais, tout en conservant la précision de la jurisprudence traditionnelle, le shaykh en nourrit l'exposé de la flamme intérieure qui était la sienne, celle d'un grand maître spirituel.
Cet ouvrage intéressera aussi bien les savants que tout simple musulman comme toute personne qui souhaite comprendre ce qu'est la prière islamique, quelles en sont les règles et sa portée spirituelle, mais aussi ce en quoi consiste le fait de prier pour tout croyant et ce que cela présuppose.
Ce livre aidera le lecteur à reconsidérer les idées préconçues concernant ce rite que tout musulman accomplit cinq fois par jour et qui rythme son existence. Tout l'enseignement de Ghazali repose sur le Coran et les paroles du Prophète ; dans ce texte, il nous aide à mieux cerner et approfondir ce pilier fondamental de l'islam. -
Le présent volume présente la signification intérieure et les fondements du jeûne musulman résumés en 101 citations tirées des textes essentiels de l'islam organisés thématiquement.
La première partie expose ainsi ce en quoi il consiste en mettant l'accent sur le jeûne du mois de Ramadân. Elle en expose le statut, les conditions et rappelle son caractère obligatoire, mais aussi ceux et celles qui en sont exemptés. Y sont aussi rappelées les bases traditionnelles nécessaires de la vision du croissant de la lune, qui en détermine le début et qui présuppose une vision à l'oeil nu et ne peut donc s'appuyer sur de simples données astronomiques, aussi précises soient-elles. On y trouve enfin listés les règles principales et soulignée la nécessité pour le croyant d'en nourrir l'intention pour que son jeûne soit accepté. Il y est précisé aussi bien ce qui ne rompt pas le jeûne que ce qui le rompt et rend nécessaires une expiation et un rattrapage ou encore ce qui en permet de façon légitime la rupture (en cas de maladie et de voyage).
La deuxième partie porte sur les vertus du jeûne et en rappelle aussi bien les convenances que les bienfaits et les récompenses, notamment sa fonction d'intercession pour l'homme. Parmi ces vertus, deux dominent : sa fonction protectrice (selon un hadîth, « le jeûne est un bouclier ») et son rôle permettant à l'homme d'exercer sa patience (« Le jeûne représente la moitié de la patience » selon un autre hadîth), cette dernière étant déjà la moitié de la foi, selon un troisième hadîth.
La troisième partie rappelle les principales convenances allant de ce qu'il convient de dire au moment de la vision de la nouvelle lune à la générosité dont on doit faire preuve durant toute cette période et le sens intérieur et la portée spirituelle qu'elle revêt, en passant par le comportement qu'on doit avoir tout au long de la journée, que ce soit en tenant sa langue et en s'abstenant de la médisance ou du mensonge et, d'une façon générale, de céder aux passions, notamment à la colère, tout autant qu'en faisant montre de recueillement et de modération - tout particulièrement au moment de la rupture, en ne s'abandonnant pas lors des repas à la goinfrerie, mais en rendant honneur à la nourriture et en s'abstenant de tout gaspillage, sans oublier d'autres bienfaits, moins connus, mais tout autant méritoires, tels que celui du sommeil. Cette partie se termine sur l'importance des prières nocturnes et des dix derniers jours du mois de Ramadân en liaison avec la présence parmi ceux-ci de la nuit de laylatuk qadr, désignée populairement comme la « Nuit du Destin », mais qui pourrait être rendue de façon plus précise par la « nuit de la détermination » et désigne celle où est descendu le Coran.
L'ouvrage répertorie ensuite les différentes sortes de jeûne allant de celui de 'Arafat à celui de 'Âshûra en passant par les jeûnes du mois de Muharram ou encore ceux de Rajab et de la période liée au pèlerinage. Il évoque également les bienfaits de jeûner trois jours par mois (et lesquels sont à privilégier, en soulignant la journée du lundi, liée notamment à la naissance du Prophète) ou encore de jeûner six jours dans le mois suivant Ramadân. Il termine en soulignant l'excellence du jeûne de David qui consiste à jeûner un jour sur deux pour ceux qui le peuvent. Est abordée aussi la question des jeûnes surérogatoires ainsi que des expiatoires et de leurs conditions.
L'ouvrage s'achève sur la fête qui suit le mois de jeûne et l'importance de l'aumône de la rupture dans la validation du jeûne.
L'ensemble constitue un texte de lecture aisée accessible à quiconque souhaite comprendre le jeûne musulman. En ce sens il peut servir à tout croyant comme à toute personne curieuse de savoir en quoi il consiste. -
Célébrer la naissance du Prophète est pour l'ensemble des musulmans célébrer celui qui a reçu la révélation du Coran et qui a transmis les fondements de leur religion. Se limiter à cette célébration n'est cependant qu'un aspect de sa signification.
Si célébrer le Prophète est effectivement célébrer Muhammad, l'homme qui a transmis l'islam, c'est aussi et avant tout célébrer la Réalité muhammadienne éternelle dont Muhammad fut le support historique. Comme le rappelle une tradition prophétique : « Dieu créa de Sa propre Essence l'Esprit du Prophète et de cet Esprit Il créa l'univers entier ». En ce sens célébrer l'anniversaire du Prophète n'est pas seulement célébrer la date d'un événement historique déterminé, mais célébrer, à travers elle, l'Esprit muhammadien sans lequel ce monde ne saurait exister. En ce sens le Prophète, en tant qu'identique à l'Intellect premier, est le premier être existencié ou, si l'on préfère, la Réalité des réalités ou encore la première création divine. Comme l'affirme une autre tradition, « la première chose que Dieu créa est la lumière de ton Prophète » qui est « la Réalité par laquelle toute chose a été créée » et qui est, dans le soufisme, « l'Ultime étape des connaissants ». Et c'est pourquoi une autre tradition rappelle enfin que Muhammad était « prophète avant qu'Adam ne soit entre l'eau et l'argile ».
Ainsi, tout l'enseignement traditionnel islamique, à commencer par les versets du Coran, n'est pas à entendre comme se rapportant seulement à la réalité historique du Prophète Muhammad mais à sa Réalité principielle à laquelle tout le Livre saint renvoie.
C'est tout l'enseignement que développe dans ce court traité Ibn Hajar al-Haytamî (1503 - 1563). C'est à une véritable célébration du Prophète en tant que Prince de la création qu'il invite en ces pages qui constituent une synthèse de la perspective soufie sur la vénération prophétique. -
L'islam, s'il est une religion qui invite le croyant à la science, est aussi un art de vivre. Une grande partie des traités qui nous sont parvenus des siècles passés concernent en effet un seul et même thème, celui du savoir-vivre et comment vivre harmonieusement en société. Ils énoncent les convenances (adab) à observer par chacun pour mieux vivre ensemble.
Le présent traité de Zarnûji appartient, sous ce rapport, au domaine de l'adab (des « convenances ») et porte sur ce que l'étudiant convient de faire avant d'entreprendre l'étude de l'islam, mais ses conseils peuvent se transposer, à vrai dire, pour toute science, même profane. Quiconque souhaite entreprendre des études, s'il applique ces conseils, en tirera un profit immédiat et s'évitera quelques déconvenues et pas mal de pertes de temps.
C'est aussi pourquoi ce texte a été loué à de fréquentes reprises au fil des siècles et des notices qui ont été consacrées à son auteur, comme « précieux (nafîs) et utile (mufid) », « de petite taille mais riche en enseignements ».
Parmi les points que Zarnûjî y aborde, on soulignera l'importance de l'intention. Apprendre implique en effet une volonté et une détermination de la part de l'étudiant qui vont entraîner son succès au même titre que le choix aussi bien du moment que de l'objet de l'étude et du maître. Une fois ces choix effectués, l'étudiant, s'il veut tirer profit de son étude, doit se garder de juger ses professeurs ou leur méthode comme de toute arrogance à leur égard. Sans quoi son étude en sera entravée, ralentie voire interrompue avant terme. Il devra se montrer humble et patient, mais aussi consciencieux et opiniâtre.
Apprendre ne doit pas être en effet non plus pour lui une activité annexe ou secondaire, mais l'impliquer véritablement. La persévérance sera ainsi un des éléments fondamentaux de sa réussite de même que l'assiduité. Il ne doit pas s'agir d'un passe-temps. De même l'étudiant ne doit pas vouloir non plus tout décider par lui-même mais savoir s'en remettre à Dieu. D'une façon générale, sa recherche doit être sincère et nourrie de scrupules. S'il parvient enfin au terme de son cursus, son travail ne cessera pas pour autant, car il devra également savoir comment tirer profit de son étude.
En résumé, l'enseignement qui constitue ce texte servira autant aux musulmans qui veulent étudier leur religion, qu'à tout étudiant qui doit entreprendre un cursus, même universitaire, quelle que soit la science étudiée.
On peut voir dans sa richesse et ses possibilités d'application pratique par chacun une des raisons qui ont fait que l'intérêt pour ce petit traité n'est pas non plus très récent en Occident ; il a ainsi été édité en Allemagne dès 1709 puis réédité à plusieurs reprises, mais également traduit en anglais en 1947. C'est cependant la première fois qu'il est présenté, traduit et annoté en langue française.
Il a fait, de plus, l'objet de deux commentaires : l'un du shaykh Ibrahim ibn Isma'il, terminé en 996 H (1587), qui est un commentaire rédigé à la demande du sultan Murâd Khan, qui voulait l'enseigner à son propre fils, et l'autre de 'Uthmân Al-Bâzârî intitulé : « Faire comprendre à ceux qui cherchent à comprendre » (tafhîm al-mutafahhim), un titre qui résume en quelques mots le propos du traité de Zarnûjî. -
Ce recueil résume en 101 définitions par ses principaux représentant ce qu'est le soufisme : il en découle qu'il y a autant d'approches que de voies sinon de maîtres, toutes s'harmonisant pour dégager une vision d'ensemble. Elles soulignent le rôle d'approfondissement de la Loi sacrée (Sharî'a) qu'a pu jouer le soufisme au sein de l'islam en mettant à jour la signification intérieure et ses fondements religieux.
Le lecteur trouvera ici aussi bien une introduction aisée et non systématique qu'une occasion d'interrogations personnelles (certaines définitions sont énigmatiques et leur sens variera selon le degré de compréhension de chacun). Il permettra de mieux comprendre que soufisme et islam ne diffèrent finalement pas fondamentalement mais au contraire sont indissociables et de mieux cerner ce en quoi consiste la spiritualité selon le soufisme et l'islam et comment elle se met en pratique à travers tous les actes de la vie humaine, y compris à travers un ensemble de règles qui fondent le savoir-vivre islamique.
L'ensemble constitue un texte de lecture aisée accessible à quiconque souhaite comprendre ce que sont le soufisme et l'islam. La présente anthologie est de plus le fait de R. A. Nicholson un des grands spécialistes du soufisme qu'il a contribué à faire connaître dans le monde. Elle est complétée par Redouane qui a traduit de l'arabe les textes réunis ici. -
Ce volume est une réédition partielle des Secrets des cinq piliers de l'islam. Elle est augmentée d'une grande introduction et d'autres traductions de textes de Sharani sur la signification intérieure et les fondements de l'aumône rituelle obligatoire. Ce volume est une synthèse de l'enseignement d'Ibn 'Arabî sur le sujet par un important disciple du plus grand des Maîtres du soufisme.
Ce livre intéressera aussi bien les savants que tout simple croyant ou toute personne qui souhaite comprendre en quoi consiste la pratique de l'aumône obligatoire pour les musulmans, quelles en sont les règles et leur portée spirituelle doublée d'une lecture ésotérique des secrets.
Pour rappel : selon la tradition, fondée sur une parole du Prophète, l'islam repose sur cinq piliers obligatoires pour tout fidèle et l'aumône rituelle (zakah) est un de ceux-ci. Sharani en récapitule ce que cela implique pour les pratiquants à la lueur du sens intérieur des règles qui l'encadrent.
Cette pratique est un rite doté d'une portée spirituelle par laquelle tout croyant, qui en a les moyens (il faut pour cela avoir conservé le montant d'une somme équivalent à plus ou moins 1500 euros actuels durant un an), procède à une purification de ses biens.
En lisant cet ouvrage, le lecteur qui croit connaître la question réalisera sans doute que l'aumône obligatoire n'est pas forcément juste un impôt communautaire, mais un véritable rite et une sacralisation de ses biens. Sharani, en y livrant une partie de sa compréhension du sujet, conduit le lecteur à reconsidérer une pratique rituelle que tout musulman, qui en a les moyens, se doit d'accomplir une fois par an et ainsi prendre conscience de son immense portée spirituelle. -
La signification intérieure et les fondements du jeûne musulman du mois de Ramadan ainsi que de l'impôt rituel obligatoire (zakat) dont beaucoup de croyants s'acquittent justement à la fin du mois sacré, tous deux expliqués par le plus grand des Maîtres du soufisme traduit par un des spécialistes mondiaux de son oeuvre. Une réédition partielle de l'anthologie, Les Piliers de l'islam, revue et corrigée; les chapitres sont tirés de son chef-d'oeuvre, Les Révélations de La Mecque. Comme les autres chapitres de ces rééditions, ce volume constitue un texte pour les savants qui ouvre à chacun des perspectives d'une permanente actualité.
Ibn Arabi examine ici encore la lettre des textes de base sur ces deux piliers(le Coran et les paroles du Prophète) et montre comment leur littéralité même est aussi le parfait réceptacle de l'esprit de l'islam.
Le lecteur qui s'intéresse au jeûne, en lisant ce texte, réalisera sans doute que ce rite n'est pas forcément ce qu'il avait cru jusqu'ici. Ibn Arabi, en y livrant une partie de sa compréhension de ces deux piliers, conduit le lecteur à reconsidérer l'ensemble de la tradition musulmane. -
Coomaraswamy nous fournit ici les données essentielles et fondatrices d'une approche de l'art de l'Inde. Chacun de ses écrits, y compris les plus anciens, est marqué par la précision, l'exactitude et une brièveté quasi mathématique qui sont ses caractéristiques.
Ce recueil réunit ses principales études sur l'art hindou non incluses dans d'autres anthologies. Elles montrent que Coomaraswamy ne fut pas seulement un conservateur et un collectionneur avisé, mais un interprète majeur de l'art traditionnel dans le même temps qu'il posait à travers ces textes les bases de l'histoire de l'art indien.
Il expose ici de façon succincte et claire les buts de l'art hindou, ses liens avec la science et la méthode de contemplation qui est à leur principe et met en évidence sa portée métaphysique et spirituelle que ne doivent pas induire à minimiser. Il démontre que, sous une sensualité apparente, leur anthropomorphisme obéit à une codification précise qui rend chaque figure, qu'elle soit d'homme ou de dieu, décomposable en formes symboliques et en diagrammes (yantras) ayant pour but de dépasser le domaine des sens. L'art hindou vise non une satisfaction esthétique, mais un renoncement aux formes et à leur dépassement. Sa beauté n'a pour finalité que d'aiguiller l'être vers la recherche de la vérité au coeur de toutes les apparences. En ce sens, Dieu est son unique sujet. Les motifs n'y sont pas seulement décoratifs, mais toute décoration y est le reflet d'une transcendance.
Il souligne que tout ceci est d'autant plus normal que, dans la tradition hindoue, art et yoga sont liés de trois façons : en tant qu'orientation et trace du divin, en tant que méthode de réalisation et, enfin, en tant que tous deux tendent vers un même but ultime, la délivrance (moksha).
L'art hindou est en effet avant tout spirituel. Bien que l'art séculier ait existé, ce n'est pas à celui-ci que Coomaraswamy consacre dans ces pages son attention principale. Il souligne plutôt en quoi les images séculières obéissent elles aussi à des critères dont le fondement est spirituel. Il montre comment, autrefois, en Inde, la création comme la contemplation d'une image étaient des actes de dévotion. Il illustre de quelle façon la sculpture hindoue, en tant que partie intégrante de l'architecture, exprimait les forces spirituelles à travers la forme symbolique visible d'un contenu littéraire et narratif qui a ses racines dans les textes sacrés des Védas.
Comme il l'écrit, « c'est ce contenu, le mouvement de l'Esprit, qui est le sujet universel de l'art, et la signification de l'art est bien plus profonde que celle de son sujet immédiat. » Ainsi que le souligne le traducteur, Max Dardevet, « quand Coomaraswamy publie son article Les buts de l'art indien en 1908, il crée pratiquement une révolution dans la pensée par sa réfutation magistrale de la théorie de l'influence grecque sur l'art indien. Dans cette étude, comme dans d'autres, il a essayé de reconstruire et d'interpréter la philosophie de l'art national plutôt que de transmettre simplement les beautés des différentes disciplines artistiques. Il s'impose comme le premier historien académique de l'art indien ».
Il ressort des présents textes réunis ici que la peinture hindoue s'est développée au service de la tradition.
La thèse de Coomaraswamy qui soutient tous les textes de ce recueil est que la contribution de l'Inde, son expression en tant que culture, est sa métaphysique aussi bien que ses arts. La vie en Inde était d'ailleurs, autrefois, un art ; son attitude culturelle s'oriente vers la réalisation de soi à travers les catégories durables de la civilisation hindoue : architecture, musique, artisanat, littérature populaire et savante autant qu'à travers les grandes écoles traditionnelles que ce soit le yoga ou le vedanta.
Les études réunies ici attestent du fait que Coomaraswamy fut non seulement un interprète majeur de l'art hindou, mais le plus grand porte-parole de la conception traditionnelle et métaphysique de l'art qu'il soit d'Orient ou d'Occident. -
Ce volume est une nouvelle traduction partielle de l'oeuvre maîtresse de Ghazali, l'Ihyâ, augmentée d'une introduction sur le déroulé du pèlerinage selon le rite malékite par le traducteur, H. Redouane, directeur de l'Institut asharite et auteur de L'islam en 101 citations. L'ensemble permet au lecteur d'approfondir la signification intérieure du pèlerinage et d'en récapituler les piliers. Ce texte synthétise l'enseignement traditionnel de l'islam sunnite classique et constitue un véritable petit guide susceptible d'accompagner tout pèlerin. Il répondra de même à bien des questions que se posent les non-musulmans qui s'interrogent à son propos.
Sur la base du Coran et des enseignements traditionnels, Ghazali répertorie ici ce que le pèlerinage présuppose de façon pratique et concrète tout en n'oubliant jamais de montrer la portée spirituelle de ces pratiques rituelles et ce qu'elles signifient et impliquent.
Il rappelle que le pèlerinage sacré à La Mecque n'est pas composé d'un ensemble d'actes que chaque croyant doit accomplir selon des normes minutieuses, mais dépourvues d'élan ; il souligne que c'est, au contraire, un ensemble d'actes et d'invocations rituelles qui chacune a son propre mystère que seul un élan venu du coeur permettra de réaliser.
C'est un véritable enseignement que livre Ghazali à travers ces pages qui guideront intérieurement le croyant en conformité à ce qui a été établi au commencement de l'islam. Les normes ne sont jamais présentées ici avec une froideur casuistique, mais, tout en conservant la précision de la jurisprudence traditionnelle, le shaykh en nourrit l'exposé de l'élan intérieur qui était le sien et a traversé intact les siècles.
Cet ouvrage intéressera aussi bien les savants que tout simple musulman comme toute personne qui souhaite comprendre ce qu'est le pèlerinage islamique, quelles en sont les règles et sa portée spirituelle.
Ce livre aidera le lecteur à reconsidérer les idées préconçues concernant ce rite que tout musulman se doit d'avoir accompli au moins une fois dans sa vie. Tout l'enseignement de Ghazali repose sur le Coran et les paroles du Prophète ; dans ce texte, il nous aide à mieux cerner et approfondir ce pilier essentiel de l'islam -
Pratiquer l'islâm selon le rite malékite s'articule tout entier autour d'un poème du shaykh Abû Bakr Yahyâ ibn Sa'dûn al-Qurtubî, un grand savant malikite né en 1093 et décédé en 1171. Ce texte, désigné parfois sous le titre de « L'introduction de Cordoue (al-Qurtubî) », s'intitule en arabe Urjûzatu-l-wildân fi-l-fard wa-l-masnûn, « Poème enfantin à propos des obligations et des actes recommandés ». Il était en effet destiné à l'origine aux enfants comme son titre l'indique. Ses 117 vers servaient à faciliter la mémorisation des éléments essentiels de la pratique des cinq piliers de l'islam (la profession de foi, la prière, l'aumône rituelle, le pèlerinage et le jeûne obligatoire) selon le rituel malékite.
La présente édition est enrichie de plusieurs commentaires de plusieurs autorités islamiques telles que le shaykh Ahmad Zarrûq (899h) et le shaykh Shams ad-Dîn at-Tatâ- î (942h).
Ces indications permettent de comprendre ce qui invalide un rite et ce qui doit être absolument accompli pour qu'il soit valable. Comme dans tous les livres de jurisprudence islamique (fiqh), il récapitule ce qui est obligatoire, recommandé, déconseillé ou interdit. Dans certains cas, comme le pèlerinage mais aussi le jeûne du mois de Ramadan, il précise aussi quelle sorte d'acte expiatoire le croyant doit accomplir en cas d'erreur ainsi que les principaux piliers de ce rite que tout musulman doit accomplir au moins une fois dans sa vie. De même y est récapitulé dans quel cas l'aumône rituelle est exigible et dans quel cas le fidèle en est exempté ainsi que ce sur quoi il doit porter (biens, qu'il s'agisse d'argent ou de bétails, par exemple, etc.).
L'ensemble est enrichi d'annotations et certains chapitres d'introduction du traducteur, Maxime Frery, qui facilitent l'approche au lecteur non-musulman.
Dans cette présentation ce livre devient un véritable guide sur comment pratiquer l'islam selon le rite malékite qui renseignera le non-musulman curieux des pratiques religieuses et sera, dans le même temps, utile à tout musulman quel que soit leur âge et pourra leur servir leur vie durant. -
Ce volume est une nouvelle traduction partielle de l'oeuvre maîtresse de Ghazali, L'Ihyâ, augmentée d'une grande introduction par Redouane, le directeur de l'Institut asharite et auteur de L'islam en 101 citations. Viennent s'y ajouter d'autres traductions de textes de Ghazali. L'ensemble permettra au lecteur d'approfondir la signification intérieure et les fondements du jeûne du mois sacré de Ramadan. Ce texte synthétise l'enseignement traditionnel de l'islam sunnite classique. Cet ouvrage intéressera aussi bien les savants que tout simple musulman comme toute personne qui souhaite comprendre ce qu'est le jeûne pour les musulmans, quelles en sont les règles et leur portée spirituelle. Pour rappel : selon la tradition, fondée sur une parole du Prophète, l'islam repose sur cinq piliers obligatoires pour tout fidèle et le jeûne est un de ceux-ci. Ghazali en récapitule ce que cela implique pour les pratiquants à la lueur du sens intérieur des règles qui l'encadrent. Ce livre aidera le lecteur à revoir les idées préconçues concernant ce rite qui implique la totalité de la communauté musulmane chaque année. Tout l'enseignement de Ghazali repose sur le Coran et les paroles du Prophète ; dans ce texte, il nous aide à mieux cerner et approfondir ce rite essentiel de l'islam.
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Clefs pour comprendre l'oeuvre d'Ibn Arabi : Les Futûhât al-Makkyah
Meftah
- I Litterature
- Liens
- 24 Avril 2024
- 9782376501367
Les textes du présent recueil sont extraits du Buhûth hawla kutub wa mafâhîm al-shaykh al-akbar qu'on pourrait traduire par « Études autour des ouvrages et des concepts du plus grand des maîtres, Muhyîddîn ibn 'Arabî ». Son auteur, le shaykh 'Abd al-Bâqî Meftah, nous offre à travers ces pages le privilège de humer un peu des effluves de l'oeuvre monumentale de celui qui a été appelé le plus grand des Maîtres et d'en entrevoir une parcelle de la portée. Ils permettront de prendre acte au lecteur de l'existence d'une haute spiritualité islamique tout aussi bien désormais que de sa quasi-inaccessibilité tant elle présuppose des capacités et des efforts dont quasiment plus personne n'est capable désormais. À défaut de permettre une réalisation spirituelle qui échappe totalement au domaine de la raison et du discours, ces études en livrent un écho sur le plan mental et rationnel et inciteront peut-être chaque lecteur à un surplus d'adoration divine et, s'il est musulman, au respect de la Loi sacrée dont la pratique est indispensable à quiconque souhaite avancer sur la voie initiatique du soufisme.
Les chapitres qui composent ce recueil sont inédits en français et portent, l'un, sur la structure d'ensemble des Futûhât al-Makkyah, « Les Illuminations de La Mecque », à la fois chef-d'oeuvre et somme de l'enseignement d'Ibn 'Arabî, et, l'autre, sur la rencontre du jeune Ibn 'Arabî, alors âgé seulement de dix-sept ans, avec le grand philosophe Averroès, qui approchait de la soixantaine.
Le premier chapitre nous enseigne que les Futûhât sont fondées sur trois piliers qui sont les Noms divins, le Coran ainsi que la science des lettres et leurs valeurs numériques. Le lecteur, grâce aux clés de compréhension exposées par Si Meftah dans ce livre, réalisera ainsi que, loin d'être un ensemble de construction aléatoire, la composition des Futûhât suit, en réalité, un ordre subtil et harmonieux tout à fait exceptionnel. Par ailleurs, les explications de l'auteur sont d'un intérêt capital pour le lecteur qui souhaite avoir une idée précise du contenu des six sections composant les Futûhât. À ce jour, rien n'a été publié d'aussi synthétique et englobant à propos de la structure de cette oeuvre.
Le deuxième chapitre, qui traite de la rencontre entre le Shaykh et Averroès, souligne l'humilité de ce dernier face au rang exceptionnel d'Ibn 'Arabî, en dépit de son jeune âge. Au moment de l'entrevue, Ibn Rushd (Averroès) a 57 ans et est au sommet de sa gloire ; il vient de publier son célèbre traité : « Le Dévoilement des méthodes de démonstration » (al-kashf 'an manâhij al-adilla). C'est une autorité sur le plan philosophique devant laquelle tous s'inclinent. Pourtant, il n'hésite pas à se conduire devant ce jeune homme qui se présente à lui tel un élève devant son maître.
En complément de ces deux chapitres, on lira enfin l'éloge qui figure à la suite de l'introduction de l'ouvrage et qui constitue un hommage à Ibn 'Arabî.
L'ensemble constitue un recueil indispensable pour qui souhaite approfondir la compréhension et l'étude d'Ibn 'Arabî. -
Le pèlerinage à La Mecque est un des cinq piliers de l'islam obligatoires pour ceux qui sont en mesure de l'accomplir. Il doit être réalisé au moins une fois dans la vie de tout croyant. Durant sa durée, le pèlerin se met en état de sacralisation, se consacre tout entier à Dieu et doit se livrer à une véritable ascèse avec un ensemble d'interdits allant de l'abstinence sexuelle à l'interdiction de tuer y compris le moindre insecte.
Ibn 'Arabî en présente ici la signification intérieure. Entièrement basé sur le Coran et les paroles du Prophète, d'une extrême richesse et d'une grande clarté, ce texte éclairera aussi bien le savant que le simple croyant et accompagnera chacun sa vie durant.
Il montre à tous que chaque pratique a un fondement intérieur souvent bien différent de ce qui en est présenté.
Le présent recueil reprend la traduction du chapitre contenu dans Les Cinq piliers de l'islam augmentée d'autres chapitres extraits eux aussi du chef-d'oeuvre d'Ibn 'Arabî, Les Révélations de La Mecque, véritable « Bible de l'ésotérisme en Islam » et somme d'enseignements sans équivalent aussi bien dans le soufisme que dans l'histoire de l'humanité. -
Règles spirituelles et secrets de la profession de foi
Sharani
- I Litterature
- Liens
- 29 Mai 2024
- 9782376501428
Ce volume est une réédition partielle des Secrets des cinq piliers de l'islam. Elle reprend le chapitre qui lui est consacré ainsi que l'ouverture et l'introduction qui le précèdent. Elle est augmentée d'extraits du Don des grâces à travers la conformité à la Sunna (Manh al-minna fî al-talabbus bi al-sunna), un autre grand texte de l'imâm dans la superbe partie concernant plus particulièrement la figure du Prophète de l'islam auquel se rapporte la seconde partie de la profession de foi.
Dans ce volume, Sharani « présente un certain nombre de secrets (asrâr) et de convenances spirituelles (adab) dont tout initié doit tenir compte s'il aspire réellement à connaître Dieu », à savoir les secrets liés aux cinq piliers de l'islam et, ici, tout particulièrement celui concernant la profession de foi. Comme dans ses autres ouvrages, Sharani y synthétise aussi bien l'enseignement d'Ibn 'Arabî sur le sujet tout en rappelant les bases fondamentales qui doivent être connues de tout musulman.
Ce livre intéressera aussi bien les savants que tout simple croyant ou toute personne qui souhaite comprendre la place essentielle qu'occupe la profession de foi pour les musulmans.
Pour rappel : selon la tradition, fondée sur une parole du Prophète, l'islam repose sur cinq piliers obligatoires pour tout fidèle et la profession de foi est le premier de ceux-ci. Sans lui il est impossible de pratiquer de façon valable les autres.
En lisant cet ouvrage, le lecteur qui croit connaître la question réalisera sans doute que la profession de foi a une portée bien plus immense que ce qu'il avait cru jusqu'ici. Sharani, en y livrant une partie de sa compréhension du sujet, conduit le lecteur à reconsidérer un élément que chacun tient pour acquis sans suffisamment en réaliser ce qu'il implique. La compréhension de son sens est le travail de toute une vie et, le plus souvent, elle ne suffit pas. -
La signification intérieure et les fondements de la prière expliqués par le disciple du plus grand des Maîtres du soufisme. Le commentaire simplifié du traité d'Ibn Arabi réédité ce mois-ci.
Cette réédition partielle est un texte pour les savants accessible à tout simple musulman comme à toute personne qui souhaite comprendre ce qu'est le rituel de la prière accompli quotidiennement à cinq reprises par les musulmans, quelles en sont les règles et leur portée spirituelles doublée d'une lecture ésotérique des secrets.
Pour rappel : selon la tradition, fondée sur une parole du Prophète, l'islam repose sur cinq piliers obligatoire pour tout fidèle et le pèlerinage est un de ceux-ci. Sharani passe en revue les étapes et les règles de ce dernier et montre leur sens intérieur et ésotérique.
Comme avec Ibn Arabi, le lecteur qui croit connaître la question, en lisant ce texte, réalisera sans doute que la prière musulmane n'est pas forcément ce qu'il avait cru jusqu'ici. Sharani, en y livrant une partie de sa compréhension du sujet, conduit le lecteur à reconsidérer un rite que tout musulman accompli à plusieurs reprises chaque jour.
Du même auteur sont parus aux éditions i : « Les secrets des cinq piliers de l'islam » (traduit par Gouraud) dont ce volume est une réédition partielle revue et corrigée. -
Ce volume est une réédition partielle des Secrets des cinq piliers de l'islam. Elle est augmentée d'une grande introduction et d'autres traductions de textes de Sharani sur la signification intérieure et les fondements du jeûne du mois sacré de Ramadan. Ce volume est une synthèse de l'enseignement d'Ibn 'Arabî sur le sujet par un important disciple du plus grand des Maîtres du soufisme. Ce livre intéressera aussi bien les savants que tout simple croyant ou toute personne qui souhaite comprendre ce qu'est le jeûne pour les musulmans, quelles en sont les règles et leur portée spirituelle doublée d'une lecture ésotérique des secrets. Pour rappel : selon la tradition, fondée sur une parole du Prophète, l'islam repose sur cinq piliers obligatoires pour tout fidèle et le pèlerinage est un de ceux-ci. Sharani en récapitule ce que cela implique pour les pratiquants à la lueur du sens intérieur des règles qui l'encadrent. En lisant cet ouvrage, le lecteur qui croit connaître la question réalisera sans doute que le jeûne n'est pas forcément ce qu'il avait cru jusqu'ici. Sharani, en y livrant une partie de sa compréhension du sujet, conduit le lecteur à reconsidérer un rite que tout musulman se doit d'accomplir une fois par an.
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La signification intérieure et les fondements du pèlerinage du mois sacré de Ramadan expliqués par le disciple du plus grand des Maîtres du soufisme. Le commentaire simplifié du traité d'Ibn Arabi réédité ce mois-ci.
Lui aussi un texte pour les savants accessible à tout simple musulman comme à toute personne qui souhaite comprendre ce qu'est le pèlerinage pour les musulmans, quelles en sont les règles et leur portée spirituelles doublée d'une lecture ésotérique des secrets.
Pour rappel : selon la tradition, fondée sur une parole du Prophète, l'islam repose sur cinq piliers obligatoire pour tout fidèle et le pèlerinage est un de ceux-ci. Sharani passe en revue les étapes et les règles de ce dernier et montre leur sens intérieur et ésotérique.
Comme avec Ibn Arabi, le lecteur qui croit connaître la question, en lisant ce texte, réalisera sans doute que le pèlerinage musulman n'est pas forcément ce qu'il avait cru jusqu'ici. Sharani, en y livrant une partie de sa compréhension du sujet, conduit le lecteur à reconsidérer un rite que tout musulman se doit d'accomplir au moins une fois dans sa vie.
Du même auteur sont parus aux éditions i : « Les secrets des cinq piliers de l'islam » (traduit par Gouraud) dont ce volume est une réédition partielle revue et corrigée. -
Une critique prémonitoire de la récupération du soufisme par ceux qui s'en servent pour ne pas se regarder en face tels qu'ils sont et au passage la signification intérieure et les fondements de la religion musulmane expliqués par un grand maître soufi, dans la lignée d'Ibn Arabi dont ce livre explicite l'enseignement et le rend accessible à tous. Ecrit au Xème siècle ce texte retrouve aujourd'hui une étonnate actualité. Un livre inédit d'un grand auteur du soufisme qui mérite d'être relu aujourd'hui.
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Les bienfaits des pratiques spirituelles
Ahmadou Bamba
- I Litterature
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- 24 Janvier 2024
- 9782376501220
À la fois poème et traité, ce livre est une édition partielle de son Chemin du Paradis?; l'auteur y résume en quelques pages les pratiques essentielles de l'islam et leurs bienfaits et dispense ainsi de la lecture des grands traités islamiques. Le lecteur y trouvera ainsi un vrai guide de poche des piliers de l'islam qui en font un petit livre par la taille, mais grand par le contenu, destiné d'accompagner la vie du croyant. L'enseignement qu'il contient est d'autant plus précieux que celui qui le dispense est un très grand maître soufi sénégalais dont l'aura s'étend non seulement en Afrique, mais dans le monde entier. Ahmadou Bamba fut, par ailleurs, une figure politique majeure du Sénégal où son action continue de porter ses fruits. Premier ouvrage superbement traduit de lui en français par Abdallah Penot, un des spécialistes actuels du soufisme, qui, par ailleurs, en tant que lui-même dirigeant une confrérie, sait doter son travail d'une saveur non livresque. Ce texte d'une portée universelle vient combler une importante lacune éditoriale.
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Israël et la Palestine : Rejets de la colonisation sioniste au nom du judaïsme
Yakov Rabkin
- I Litterature
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- 24 Avril 2024
- 9782376501343
En liaison aux événements qui ont suivi l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier et la réplique sanglante de Tsahal, Yakov Rabkin, historien et commentateur de l'actualité d'audience internationale, réunit ici ses chroniques qui éclairent la problématique présente liée à la Palestine et à la création de l'État colonial d'Israël.
Depuis des décennies, Yakov Rabkin attire l'attention sur le danger que ce dernier fait courir à l'ensemble de la communauté juive sur la planète. Loin de la protéger, l'État d'Israël aura contribué à créer et à envenimer une situation toujours plus complexe et insoluble au fil du temps.
Dans le présent recueil, d'un petit nombre de pages mais d'une grande densité, l'auteur expose avec clarté et précision quelle était la place de la Palestine à la veille de la colonisation sioniste et rappelle comment la communauté juive a considéré à sa naissance le mouvement sioniste et ses prétentions. Il souligne en effet en quoi ce courant, plutôt qu'une défense de la tradition judaïque, s'est avéré un rejet de celle-ci en vue de la formation d'un « homme nouveau » visant à laïciser la communauté juive au détriment de sa dimension messianique et au profit d'un nationalisme hérité des idéaux modernes européens, le tout au préjudice du peuple palestinien. Il montre comment l'État sioniste s'est construit sur l'héritage européen en usant de la violence et de la force dont les événements actuels sont un choc en retour. Il rappelle au passage que l'identité juive était traditionnellement fondée sur une appartenance religieuse incluant toute race. Il analyse comment, en s'inspirant des thèses des racistes modernes au profit d'une identité raciale sans fondement scientifique, les sionistes ont favorisé un détournement de la religion au profit d'intérêts politiques et stratégiques avec toutes les confusions et les amalgames qui en ont résulté.
Il répertorie ainsi les causes qui ont été au départ de l'attaque du 7 octobre et met en parallèle le processus et la spirale actuelle avec les mythes bibliques. Son ouvrage se termine par un rappel des solutions de paix existant, malheureusement de plus en plus incertaines au fil des décennies et des exactions commises de part et d'autre par les acteurs de ce drame mis en place autrefois par les puissances occidentales anglosaxonnes.
Ce n'est pas la moindre des qualités de ce petit recueil, en se départissant de toute polémique et de tout sensationnalisme, que de permettra au lecteur de reconsidérer les racines d'un drame qui déborde désormais toujours plus de la seule aire palestinienne. On comprend en le lisant comment ce conflit pourrait cesser si on revenait aux racines judaïques de ce qu'était la notion d'Israël, désignant non une contrée géographique, mais une communauté spirituelle vers laquelle tout croyant devrait faire retour.