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simon lamouret
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« Vente domaniale pour cause de succession vacante. Dépendance de maison de maître, début XIXe. Mise à prix : 15 000 euros ». Il n'en faut pas plus à Élise, quarantenaire citadine, workoholic, mère tout nouvellement célibataire, que cette annonce lapidaire, pour sauter le pas. C'est décidé, elle quitte tout, la capitale et son emploi de cadre pour s'installer avec son fils, Antoine, à la campagne. Sur place, elle déchante : il faut débarrasser toutes les affaires de l'ancien propriétaire défunt qui se dresse comme un obstacle entre sa nouvelle vie et elle. Elle appelle en renfort ses parents, Philippe et Rachel, jeunes retraités. Chacun se met au travail et, à travers les objets dont ils vident les pièces, le portrait de l'ancien propriétaire se dessine. D'abord mal à l'aise avec cette intrusion dans l'intimité de l'inconnu, les membres de la famille se laissent peu à peu aller à la curiosité et au fantasme... Si on en croit sa correspondance amoureuse, c'était un coureur de jupons, selon Élise. Plutôt un peintre accompli pour Rachel, qui a manqué sa vocation artistique. Un voyageur libre, pour Philippe. Un aventurier, chasseur de fauve, pour le petit Antoine... Vite, chacun projette un peu de lui-même dans cet homme et dans ce qu'ils s'imaginent avoir été sa vie. Mais qui est-il vraiment, si ce n'est le miroir de leur âme ? Cette vie qui n'est pas la leur, leur permettra-t-elle de surmonter leurs douleurs, et aller au-devant de leurs désirs ?
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Inde, de nos jours,dans le quartier résidentiel d'une grande ville...
Sur le chantier d'un immeuble en construction coexistentunedizainede personnages venus des quatre coins du pays : Ali, le jeune ingénieur inexpérimenté, Trinna, un contremaître intransigeant, Rafik, Mehboob et Salma,manoeuvresprovinciauxrêvantdelendemains meilleurs...mais aussiGanesh et sa bande de Rajasthani, carreleurs hindous aux accents conservateursqui viennentgrossir les rangs de ce chantier supervisé par un jeune et riche promoteur.Ce petit théâtreoffre une vue microscopique de l'Inde contemporaine,où se côtoient langues, religions, chefs et larbins dans une précarité toujours portée par un vent tragi-comique.
Et, à mesure que l'immeuble s'élève laborieusement, les rêves et ambitions de chacunse heurtent et s'entremêlentdans ce paysage humain et urbain à couper le souffle. -
Bangalore c'est assez moche, ça n'a pas le charme désuet de Calcutta ni la folie épicée de Bombay ou la grandeur historique de New Delhi. Il n'y a quasiment que des ingénieurs, des étudiants ingénieurs et des gens qui font des métiers comme appuyer sur le bouton de l'ascenseur ou vérifier d'un oeil hagard que le ticket de caisse correspond à ce qu'il y a dans le sac de course à la sortie des supermarchés.
Dans les rues de Bangalore, on trouve presque tout : des fruits et des légumes, du thé et des cigarettes, des cireurs de chaussures et parfois même des coiffeurs.
La télévision se regarde au travers des vitrines des restaurants et le linge sale s'y lave en famille. Certains y dorment, d'autres y fument, boivent ou pissent contre les murs.
Des serviteurs y promènent des chiens obèses et les jupes des filles raccourcissent, tandis que le corps des mères s'épaissit.
Enfin, à Bangalore, on trouve aussi un dessinateur français, qui traîne dans les rues et tente de dessiner ce qui le séduit dans cette babylone moderne.
Le livre de Simon Lamouret est fourni avec une magnifique Jacquette qui représente la diversité de ce que peut offrir la ville qui a inspiré cet ouvrage.
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Bangalore n'a pas le charme désuet de Calcutta ni la folie épicée de Bombay, ou encore la grandeur historique de New Delhi. Mais dans les rues de Bangalore, on trouve de tout : des fruits et des légumes, du thé et des cigarettes, des cireurs de chaussures et parfois même des coiffeurs. La télévision s'y regarde au travers des vitrines des restaurants et le linge sale s'y lave en famille. Certains y dorment, d'autres y fument, boivent ou urinent contre les murs. Des serviteurs y promènent des chiens obèses et les jupes des filles raccourcissent, tandis que le corps des mères s'épaissit.
Enfin, à Bangalore, on trouve aussi un dessinateur français, qui traîne dans les rues et tente de dessiner ce qui le séduit dans cette Babylone moderne.