Amed et Aziz sont jumeaux et vivent au milieu des orangers sous le regard bienveillant de leurs parents Zohal et Tamara. Quand un obus ravage la maison de leurs grands-parents, la guerre se fait bien réelle. Décidé à venger la famille, Zohal doit faire le douloureux choix d'envoyer un de ses fils bardé d'une ceinture d'explosifs de l'autre côté des montagnes. Prix des libraires du Québec 2014.
Librement inspiré de la vie du peintre Francis Bacon, Tableau final de l'amour fait le récit d'une quête artistique sans compromis, viscérale, voire dangereuse. Dans une Europe traversée par deux guerres s'impose la vision d'un artiste radical dont l'oeuvre entière, obsédée par le corps, résonne comme un cri. S'adressant à l'amant qui lui a servi de modèle - ce « petit voleur inexpérimenté » qui, en pleine nuit, s'est introduit dans son atelier -, le narrateur retrace les errances de leur relation tumultueuse. Avec ce roman, rappelant l'érotisme de Bataille ou de Leiris, Larry Tremblay poursuit son oeuvre de mise à nu de l'être humain.
Il ne fallait pas peindre la surface des choses, mais ce qu'elle cachait. Ne pas peindre l'espace, mais le temps. Ne pas peindre ton corps, mais sa mort.
Un récit poétique incisif et rageur retraçant l'histoire d'un homme, du diable et de toutes les guerres.
Récit poétique bouleversant, L'oeil soldat présente l'univers d'un jeune homme halluciné et du pacte qu'il passe avec le Diable. Ce pacte lui permet, par un simple jeu de paupières, de changer de sexe, de couleur et d'époque.
Devenu ainsi soldat en un clignement d'oeil, il ne peut soudain plus taire l'horreur de la guerre. Pendant qu'il pleut des morts, une pensée adolescente à fleur de peau fait rage. Qu'y a-t-il derrière ce qui est ? Combien de fois encore faut-il trancher les gorges ? Que faut-il cesser d'être pour apaiser le rouge ?
Soutenant un rythme implacable, Larry Tremblay témoigne d'une expressivité brute et imagée pour révoquer les fondements de la violence. Il invite à décontaminer les mots, à bien ouvrir l'oeil - le gauche ou le droit.
Piercing rassemble trois récits. Homme de théâtre, Larry Tremblay y explore la ville, le territoire urbain, précisément en tant que théâtre, lieu initiatique de tous les possibles. Le récit-titre, «Piercing», met en scène une adolescente en fugue fraîchement arrivée à Montréal de son Chicoutimi natal. Elle s'intègre à un groupe de jeunes avec qui elle fait l'expérience de la marginalité. «La hache» pose la question des idéologies extrémistes en confrontant deux générations:un professeur se rend, en pleine nuit, chez un étudiant pour lui remettre sa copie corrigée. «Anna à la lettre C» interroge le désir entre une jeune femme et un homme d'âge mûr. Dans la touffeur d'une soirée d'été, les mots et les gestes semblent attendre que l'orage éclate.
Larry Tremblay a publié une trentaine de livres. Ses oeuvres théâtrales, produites dans de nombreux pays, ont été maintes fois récompensées, et certaines, comme The Dragonfly of Chicoutimi et Le ventriloque, font figure de classiques. Son roman Le Christ obèse a été finaliste au Prix littéraire des collégiens. L'orangeraie - désormais un incontournable de nos lettres - a notamment remporté le Prix des libraires du Québec et le Prix littéraire des collégiens, en plus d'être publié à ce jour dans une vingtaine de pays et d'avoir été adapté au théâtre.
Larry Tremblay cultive depuis longtemps une fascination pour luvre de Francis Bacon pour sa théâtralité des corps, sa physique de lâme et sa métaphysique de la chair. Pour écrire ce livre autour de luvre du peintre, il fait exploser lun de ses tableaux. Pas un vrai, bien sûr. Ni un faux dailleurs. Et, pour dire vrai, pas totalement lun des siens non plus. Mais le tableau qui, au fil des ans, sest peint au sein de limaginaire du poète, à partir des interrogations que luvre soulève. On assiste ainsi à un dialogue entre la manière de Bacon, dune douleur toujours reconduite, et le poème de Tremblay, corps dévalisé dans son attention même quil porte au déroulement du tableau.
Edgar est un trentenaire timide et asocial qui a toujours vécu dans l'ombre de sa mère, décédée depuis peu. Une nuit, dans un cimetière, il assiste à la violente agression d'une jeune femme que quatre cavaliers de l'Apocalypse laissent à demi morte. Edgar décide de recueillir chez lui la victime inconsciente. Il en fait le serment :
Il sera son sauveur.
Mais que sait véritablement le jeune homme, hanté par le souvenir de sa mère, de la personne qu'il a recueillie ? De son identité, de son passé ? Au fil des jours, une étrange relation fusionnelle s'installe entre les deux êtres, pour le meilleur et pour le pire.
Servi par une écriture nerveuse et teintée d'une singulière humanité, Le Christ obèse est un roman implacable sur les racines du Mal et de la Bonté. Une oeuvre forte signée par l'un de nos dramaturges les plus étonnants, qui déploie ici une redoutable maîtrise des mécanismes du suspense.
Gaby Létourneau exige, pour ses seize ans, que sa mère lui offre un Parker plaqué or. Sa mère s'exécute. Gaby découvre que tout ce qu'elle écrit avec le Parker se réalise par la suite. Elle décide d'écrire "le plus beau roman du monde". Et elle réussit: elle a même dépassé Balzac, son idole. Son frère Aurélien, jeune poète, jaloux d'elle, s'enfuit en Afrique avec son roman. Peu de temps après, son cadavre est retrouvé sauvagement mutilé. Qui a tué Aurélien ? Quatre ans passent. Depuis la mort de son frère, Gaby souffre d'un blocage : elle n'arrive plus à écrire une seule ligne. Aujourd'hui, à 15 heures, Gaby a rendez-vous avec l'étrange Docteur Limestone. Elle veut qu'il l'aide à retrouver l'inspiration... Le ventriloque, depuis sa création à Paris en 2001, suscite un incontestable intérêt international, en français et en traduction.