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Aldous Huxley
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LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains sauvages dans des réserves. La culture in vitro des foetus a engendré le règne des Alphas , génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...
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En 1954, sous contrôle médical et animé d'une volonté scientifique, Aldous Huxley absorbe de la mescaline, alcaloïde actif du peyotl, ce cactus indien qui procure des visions colorées accompagnées de divers phénomènes psychologiques. Son but : ouvrir les portes de la perception , selon l'expression consacrée par William Blake. Une véritable introduction à la vie mystique.
L'homme connaît tant d'autres choses ; il ne se connaît pas lui-même.
Aldous Huxley Préfacé et traduit de l'anglais par Jules Castier -
En 1946, dans sa préface à la réédition du Meilleur des mondes, Huxley écartait l'idée de retoucher, de corriger, d'actualiser ce chef-d'oeuvre déjà vieux de quinze ans. En 1958 - date de ce Retour - ce sera chose faite. Il ne s'agit plus de fiction : ce monde, le monde, n'est plus un roman. La bombe H, deux dictatures sans précédent, l'explosion démographique sont passées par là...
Avec une acuité redoublée et un impitoyable sens de l'humour, Huxley le critique relit Huxley le prophète et le confirme : vous croyiez rêver, vous le viviez. Le meilleur des mondes, c'est le nôtre... -
Plongez dans la version originale et intégrale de la première grande dystopie du siècle. Avec la collection NOT SO CLASSIC, lire en anglais devient un vrai plaisir grâce à : des notes de vocabulaire en marge (en français et en anglais) un dossier complet pour comprendre l'oeuvre, ses personnages, ses grands thèmes et son contexte des quiz pour mémoriser l'essentiel, de façon ludique des activités pour progresser en anglais, grâce au texte d'un auteur d'exception + les vidéos "Previously on" La synthèse (en anglais) du roman pour ne pas perdre le fil de l'histoire.
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Bienvenue à Pala, une île où l'Orient et l'Occident s'embrassent, où tout est pour le mieux dans le plus juste, le plus sage, le plus pacifique environnement qui soit. Utopie ? Soit. Mais pour Will Farnaby, journaliste et heureux naufragé, le rêve est bien réel. Communion des hommes et de la nature, paradis artificiels, méditation, sagesse, liberté, respect des ressources et des individus... On la disait imaginaire: Pala s'ouvre à lui, bien réelle. Hélas, la perfection n'est pas appelée à durer. Cette enclave idéale, ce système autonome ne tarde pas à attirer les plus funestes convoitises. Le sultanat voisin - et, derrière lui, de féroces appétits internationaux - menace bientôt sa douce quiétude. A croire que ce que l'homme a fait de plus beau, l'homme peut le défaire. l'homme doit le défaire. Le meilleur des mondes, décidément, n'est pas pour demain...
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Longtemps après la guerre nucléaire, l'élégant et candide Dr Poole débarque dans une Californie fantomatique. Courtoisement accueilli, il découvre une humanité mutante soumise au culte d'idoles sanguinaires, une civilisation désolée où l'accouplement n'est permis que quinze jours par an. De rares dissidents tentent d'échapper au cauchemar.
Avec son ironie féroce, Huxley annonçait, voici plus d'un demi-siècle, ces temps futurs dans lesquels nous sommes entrés.
Traduction revue et corrigée -
Tour du monde d'un sceptique
Aldous Huxley
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 20 Mai 2015
- 9782228913393
Lorsqu'il publie ce livre en 1926, Aldous Huxley (1894-1963) n'a pas encore écrit Le Meilleur des mondes mais il est déjà le porte-parole des intellectuels anglosaxons.
Dans ce qui est, bien plus qu'une chronique de voyage, un véritable itinéraire spirituel, ce sceptique que tout intéresse saisit l'instant avec humour et un sens rare de la formule. En quête de l'incertaine vérité de l'homme, il doit bien reconnaître que « voyager c'est découvrir que tout le monde a tort ».
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La philosophie éternelle
Aldous Huxley
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 15 Septembre 2023
- 9782251454498
La Philosophie éternelle date de 1945, treize ans après Le Meilleur des Mondes. Au désespoir, Huxley n'oppose pas seulement l'érudition et l'humour ; ce grand voyageur, qui fit le tour du monde en sceptique et expérimenta les drogues en documentaliste, s'est défendu du pessimisme par ces deux formes de l'intelligence à l'affût d'elle-même que sont l'ironie et le savoir. Cette oeuvre est une magistrale synthèse qui rapproche les religions, les traditions d'Orient et d'Occident, à la recherche d'une pensée mondiale, à mi-chemin de la science et de la mystique dénommée « Philosophie Eternelle » et qui, au-delà d'apparentes oppositions ou évolutions, est une empreinte permanente de la pensée humaine, à qui elle indique un chemin spirituel.
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« Quoiqu'il fût étendu, le répertoire de Molly, comme celui d'autres discoureurs plus célèbres, était limité. Bonne ménagère, elle savait utiliser en hachis les restes de la conversation du dîner de la veille pour suffire au déjeuner du jour ».
Les perfidies de l'intelligentsia britannique des années vingt n'ont pas échappé à l'oeil aiguisé d'Aldous Huxley. La société qu'il peint au couteau ne se contente pas d'avoir de la brillance. Elle a le talent d'être cynique. Ses paroles sont acérées comme les ongles de ces dames et ses usages secrètement codés.
Huxley possède l'art de composer une mélodie en jouant sur les dissonances. Maître en contrepoint, il réussit là un chef-d'oeuvre d'ironie, clin d'oeil de la passion à la raison. -
Pour les 60 ans de la disparition d'Aldous Huxley, une réédition ce très grand auteur, humaniste, pacifiste et satiriste. avec quater textes majeurs : Le Meilleur des mondes (1932); Temps futurs (1948); Ile (1962); Retour au meilleur des mondes (essai, 1958) Avec Le Meilleur des mondes, l'un des livres les plus importants de la littérature anglaise du xxe siècle, qui a éveillé et éveille encore des générations de lecteurs, Aldous Huxley pose une question cruciale et éternelle : quel avenir pour la civilisation ?
Qu'attendre en effet des progrès de la science ? Que peut-on espérer, ou craindre ? Une société parfaite, où chacun est conditionné dès sa conception dans une éprouvette, telle que Le Meilleur des mondes l'imagine ? Le cauchemar d'une terre ravagée par le feu nucléaire où se débat l'homme mutant, comme dans Temps futurs ? Ou au contraire le havre de paix, de justice et d'harmonie qu'est l'île de Pala, menacée par la cupidité de ses voisins ? Au travers de ces utopies romanesques, Aldous Huxley nous présente des scénarios du futur qui n'ont rien perdu de leur actualité.
Il reste encore quelque liberté dans le monde. Peut-être les forces qui la menacent sont-elles trop puissantes pour que l'on puisse leur résister très longtemps. C'est encore et toujours notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous opposer à elles.
Aldous Huxley, Retour au meilleur des mondes -
La fin et les moyens : enquête sur la nature des idéaux et sur les méthodes employées pour leur réalisation
Aldous Huxley
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 18 Février 2022
- 9782251452838
« Être un homme complet, équilibré, c'est une entreprise difficile, mais c'est la seule qui nous soit proposée. Personne ne nous demande d'être autre chose qu'un homme. Un homme, vous entendez. Pas un ange, ni un démon. Un homme est une créature qui marche délicatement sur une corde raide, avec l'intelligence, la conscience et tout ce qui est spirituel à un bout de son balancier, et le corps et l'instinct et tout ce qui est inconscient, terrestre et mystérieux à l'autre bout. En équilibre, ce qui est diablement difficile. » Ces phrases qu'Aldous Huxley fit prononcer par un des héros de Contrepoint, pourraient servir de résumé au livre que voici.
Dans La Fin et les moyens, publié en 1937, Aldous Huxley développe les conditions et les méthodes d'un véritable humanisme. Comprendre l'homme nécessite d'interroger tout ce qui en lui participe au réel, à la vie de l'intelligence et de la sensibilité, à ses conditions de vie sociale et économique, mais aussi à sa spiritualité. Tout ce qui, aussi, nous aide à formuler nos conceptions du bien et du mal et détermine l'ensemble de nos actions.
Quel est donc le but de ce livre ? Réaliser l'homme tout entier, malgré les pressions idéologiques et sociales de son époque. À partir d'une définition de l'homme «sans attache», guidé par sa seule intelligence et son amour d'autrui, Aldous Huxley propose de manière concrète les moyens pour atteindre la finalité de l'effort humain. Ces moyens ne se limitent pas à une prise de conscience individuelle mais résident aussi dans un cadre politique et social plus juste, dans des réformes, des institutions vraiment humanistes, dans une éducation, enfin, qui libère l'être des préjugés de la pensée toute faite. Par être, Aldous Huxley désigne aussi bien l'enfant que l'adulte : il n'est jamais trop tard pour grandir, approfondir les raisons libres de ses croyances, dresser l'inventaire de ce qui nous paraît acceptable ou inacceptable au-delà de ce qui nous est imposé. Marcher à contre-courant pourrait être la devise de cet immense philosophe pacifiste du XXe siècle qui trace les grandes lignes
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L'éminence grise : études de religion et de politique
Aldous Huxley
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 21 Octobre 2022
- 9782251453828
La vie du Père Joseph (1577-1638), surnommé par ses détracteurs « l'éminence grise du cardinal de Richelieu » dont il était ministre, est un saisissant paradoxe.
Le jour, ce chef de redoutables services spéciaux dirige les opérations sur le champ de bataille. Son exercice impitoyable du pouvoir réussit à prolonger les horreurs de la guerre de Trente Ans.
La nuit, ce fondateur d'un ordre de religieuses contemplatives prie ou compose des poèmes.
Pourquoi Aldous Huxley, le romancier de Contrepoint et du Meilleur des Mondes, s'est-il fait le biographe de ce prodigieux méconnu, mélange de Talleyrand et de saint Jean de la Croix ?
Parce que, dit-il, « la création d'un tel homme dépasserait le génie de n'importe quel artiste littéraire ». Certainement aussi parce que le Père Joseph, politicien mystique, s'est vu, le jour comme la nuit, en bâtisseur d'un monde meilleur... -
En 1934, quand paraît en Grande-Bretagne ce Journal d'un voyageur, Aldous Huxley est déjà l'auteur du cé- lèbre Meilleur des Mondes. Écrivain réputé pour son iro- nie et son scepticisme, il mène alors une vie dans la plus pure tradition oxonienne : voyages, réflexion, plaisir.
Avec Des Caraïbes au Mexique, il s'embarque à bord d'un paquebot puis d'un bananier et s'abandonne au discret roulis de la digression. Laissant à quai tous les clichés du kitsch et de l'exotisme en lin blanc, il part à la dé- couverte de l'Amérique centrale. Il se passionne pour la civilisation maya - celle du death-appeal qu'il oppose à la nôtre, celle du sex-appeal - étudie l'art indien, dé- nonce la montée du nationalisme - l'une des obsessions récurrentes de toute son oeuvre - lit des livres d'an- thropologie, prend le train et l'avion sous un soleil de plomb. Et trouve même l'occasion de s'arrêter à Oaxaca dont Malcom Lowry fera le purgatoire de l'alcoolisme.
Huxley prend du recul, renverse les perspectives, esca- lade les montagnes, s'interroge sur la modernité. Vision du monde au-dessus du volcan.
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«Dans leur petit pavillon, les Claxton menaient une vie de la plus haute spiritualité. Même le chat était végétarien, du moins officiellement...»Dès la première phrase du livre, le ton est donné, ce mélange d'intelligence et d'humour, de satire implacable et d'humanité douloureuse qui est le propre d'Aldous Huxley. On trouvera dans ce volume six «romans concentrés» : Les Claxton, La cure de repos, Le sourire de la Joconde, Le petit Mexicain, Chawdron, Le jeune Archimède, autant de petits chefs-d'oeuvre qui jouent magistralement sur toute l'étendue des émotions humaines, du rire à la désolation révoltée. On y verra aussi les derniers moments d'une Italie stendhalienne aujourd'hui disparue, où Huxley parle du bonheur comme seuls de très grands écrivains savent le faire.
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L'art de voir ; lire sans lunettes grâce à la méthode Bates
Aldous Huxley
- Payot
- Bibliotheque Scientifique
- 13 Novembre 1990
- 9782228883160
Quasi aveugle à l'âge de seize ans, Aldous Huxlay (1894-1963) vécut jusqu'en 1939 avec une vision très déficiente. C'est alors qu'il découvrit la méthode du Dr W.H. Bates, une méthode de rééducation visuelle à base psychologique, qui lui permit en quelques mois de lire sans lunettes.
C'est par gratitude envers ce pionnier de l'éducation visuelle qu'Aldous Huxley écrivit L'Art de voir. Il explique dans ce petit livre la méthode du Dr Bates, tout en la rapprochant des grandes découvertes de la psychologie moderne. Il démontre ainsi l'aspect essentiellement rationnel d'une méthode qui ne vise qu'à l'application pratique, aux problèmes de la vision, de certains principes théoriques universellement admis.
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Au début des années 1630, un retentissant procès bouleverse la ville de Loudun et passionne la France de Richelieu. Les religieuses du couvent des Ursulines et leur mère supérieure affirment avoir été ensorcelées par le jeune curé Urbain Grandier. Le cardinal lui-même, qui souhaite depuis des années voir rasée cette forteresse protestante, se lance alors dans une véritable chasse aux sorcières. Condamné par un tribunal ecclésiastique, le prêtre périt sur le bûcher le 18 août 1634 tout en clamant son innocence. à travers le récit du procès d'Urbain Grandier puis de son supplice, Aldous Huxley analyse les tensions qui parcourent ce XVIIe siècle, alors partagé entre le rationalisme cartésien et une vie spirituelle largement emprunte de magie et de superstitions.
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En vacances en Italie, le narrateur et sa femme font la connaissance du petit Guido, un enfant du village ; il ne sait ni lire ni écrire, mais est incroyablement doué pour la musique et les mathématiques. À six ans, il est capable de démontrer le théorème de Pythagore plus simplement qu'Euclide ! Aldous Huxley fait preuve d'un humour et d'une humanité qui placent ces deux courts romans parmi les plus belles pages de l'auteur du Meilleur des mondes.
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Le meilleur des mondes ; île ; retour au meilleur des mondes
Aldous Huxley
- Omnibus
- 31 Octobre 2013
- 9782258103610
Pour le cinquantième anniversaire de la mort d'Aldous Huxley, les romans utopistes de ce grand visionnaire inquiet.
Avec Le Meilleur des mondes, qui a éveillé et éveille encore des générations de lecteurs, Aldous Huxley pose une question cruciale et éternelle : quel avenir pour la civilisation ?
Qu'attendre en effet des progrès de la science ? Que peut-on espérer, ou craindre ?
Une société parfaite, où chacun est conditionné dès sa conception dans une éprouvette, telle que Le Meilleur des mondes l'imagine ? Le cauchemar d'une terre ravagée par le feu nucléaire où se débat l'homme mutant, comme dans Temps futurs ? Ou au contraire le havre de paix, de justice et d'harmonie qu'est l'île de Pala, menacée par la cupidité de ses voisins ?
Au travers de ces utopies romanesques, Aldous Huxley nous présente des scénarios du futur qui n'ont rien perdu de leur actualité.
Il reste encore quelque liberté dans le monde. Peut-être les forces qui la menacent sont-elles trop puissantes pour que l'on puisse leur résister très longtemps. C'est encore et toujours notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous opposer à elles.
Aldous Huxley, Retour au meilleur des mondes -
Brave New World Revisited (Vintage Classics)
Aldous Huxley
- Random House Uk
- 2 Septembre 2004
- 9780099458234
In his 1932 classic dystopian novel, Brave New World, Aldous Huxley depicted a future society in thrall to science and regulated by sophisticated methods of social control.
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De la vulgarité en littérature ; divagations sur un thème
Aldous Huxley
- L'Inventaire
- 6 Avril 2009
- 9782910490973
Surtout connu pour son Meilleur des Mondes (1932) et ses Portes de la Perception (1954) dont la génération hippie devait s'inspirer, Aldous Huxley (1894-1963), homme de lettres anglais, installé aux Etats-Unis dès 1937, montre, tout au long de son oeuvre, un intérêt profond pour ce qu'il nomme la "situation humaine". Son ultime texte, Literature and Science (1963), en témoigne tout particulièrement.
Souvent considéré comme un auteur de science-fiction, Huxley est en réalité un érudit éclectique, curieux, sceptique. Ses analyses, d'une vertigineuse simplicité dans un mouvement subtil de métaphores, de mises en abyme et de paradoxes frappants, sont étrangement annonciatrices de notre XXIe siècle. Ses nombreux essais littéraires et philosophiques, dont De la vulgarité en littérature (1930), considéré dans le monde anglo-saxon comme un texte important, sont insuffisamment connus et cités en France.
En 1930, Huxley, qui a acquis une notoriété parfois scandaleuse, écrit, en France, De la vulgarité en littérature. C'est dans un dialogue incessant entre espaces, temps, corps et champs de la connaissance, étroitement liés à ceux de l'expérience, qu'il déroule sa réflexion, en pratiquant un jeu d'alternances et de contradictions, proposé avec sagacité à la sagacité du lecteur. Et la conclusion reste ouverte.
Méditation sur l'art, la philosophie et l'histoire, les moeurs, la morale, la culture (ou l'inculture) moderne, ce texte profondément littéraire pose la question du rôle que l'écrit peut jouer dans notre société, en particulier dans les relations que doivent entretenir la science et l'art.
La vulgarité, mot que s'approprie Madame de Staël à l'aude du XIXe siècle (1800), après la Révolution française, pour désigner une nouvelle société qui s'écarte de l'idéal des Lumières, incarne bien l'instabilité des normes : on est toujours le vulgaire de quelqu'un. Ce que montre implicitement Huxley, c'est la fragilité, la vanité de l'homme face aux cycles de la vie et aux irréversibilités du processus créatif (qui tend, par là, à l'entropie). L'homme a-t-il une action sur le monde? Le balancement incessant des états qu'il traverse peut faire l'objet d'une métaphore poétique, à condition que l'individu en accepte modestement le secret, c'est-à-dire l'impossibilité d'une connaissance totale.
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Si l'organisation de la société est mauvaise (comme l'est la nôtre), et si un petit nombre de gens ont le pouvoir sur la majorité et l'oppriment, toute victoire sur la Nature ne servira inévitablement qu'à accroître ce pouvoir et cette oppression.
C'est ce qui se produit présentement ". Il s'est écoulé près d'un demi-siècle depuis que Tolstoï a écrit ces mots, et ce qui se produisait à cette époque a continué à se produire depuis lors. La science et la technique ont fait des progrès notables au cours des années écoulées - et il en est de même de la centralisation du pouvoir politique et économique, il en est de même de l'oligarchie et du despotisme.
Il est à peine besoin d'ajouter que la science n'est pas le seul facteur qui intervienne dans cette affaire. Aucun mal social ne saurait avoir une cause unique. D'où la difficulté dans n'importe quel cas donné, de trouver un remède complet. Tout ce que nous soutenons ici, c'est que la science en progrès est l'un des facteurs intervenant dans le déclin progressif de la liberté et dans la centralisation progressive du pouvoir, qui se sont produits au cours du XXe siècle.
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