Sarah Barry, épouse et mère en apparence comblée, a quitté les RH d'une grande entreprise pour s'accorder une année d'écriture. Mais alors qu'elle dispose enfin du temps nécessaire, le piège de la domesticité semble se refermer sur elle.
Cela commence par une fatigue inhabituelle, des chutes de cheveux, et puis il y a ces maux de tête lancinants.
Quand il n'est pas en voyage d'affaires, son mari la couve, la chahute, la questionne. Entraînant leur fils dans ce manège qui ne tourne plus très rond. À moins que ce ne soit elle qui fantasme?
Dans une langue et un rythme envoûtants, sorte de ritournelle noire où les vampires prennent les atours de la tendresse, Émilie Guillaumin offre avec ce troisième livre un regard sans concession sur le couple et la maternité.
Absolument vertigineux ! Une fin absolument incroyable. Gérard Collard, Le Magazine de la santé, France 5 Un grand roman sur la paranoïa, un grand roman sur le couple. Une fin spectaculaire ! Olivia de Lamberterie, Télématin, France 2 Peut-on à la fois aimer sa famille et avoir envie de la quitter ? Pourquoi les femmes doivent-elles toujours faire des choix ? Dans ce roman conçu comme un thriller, ces questions sont posées de manières brillantes. Ariane Bois, Psychologies Un suspense psychologique et dynamique, un rythme incisif, un roman qui happe et qui bouscule. Hubert Artus, Le Parisien À propos de l'autrice Après des études de lettres à la Sorbonne et de criminologie à New York, Émilie Guillaumin a passé deux ans au sein de l'armée de terre française, aventure dont elle a tiré Féminine, puis L'Embuscade, qui a reçu un très bel accueil de la critique et du public. Petites dents, grands crocs est son troisième roman.
Simon, un jeune anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l'objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, et il est recruté pour toutes sortes de corvées. Un jour où il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, Simon trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu. Étant mineur, Simon ne peut pas encaisser son ticket de pari. Pour ce faire, et pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, il doit absolument retrouver son père. Au terme d'une aventure riche en péripéties et en surprises, Simon, l'éternel perdant, deviendra un gamin très débrouillard.
La couleur des choses de l'auteur suisse Martin Panchaud bouscule les habitudes des lecteurs et lectrices de bandes dessinées ; le livre est intégralement dessiné en vue plongeante sans perspective et tous les personnages sont représentés sous forme de cercles de couleurs. La couleur des choses oscille entre comédie et polar avec une technique graphique surprenante, mêlant architecture, infographies et pictogrammes à foison, qui font de ce roman très graphique un livre étonnant et captivant.
Enfermée entre les quatre murs de son T2 de Créteil, Lok Yé regarde une cassette de comédie musicale khmère, une histoire d'amour à l'eau de rose. Sa petite-fille, Alice, lui rend visite après l'école. Elle s'installe sur un tabouret en plastique avec une part de gâteau au pandan et observe cette petite grand-mère silencieuse. Elle voit ses épaules affaissées, son corps qui plisse, lui donnant un air de boule crémeuse. Mais elle ne perçoit pas encore la violence à l'intérieur.
Des années plus tard, elle sent la nécessité de se plonger dans le récit familial pour questionner les femmes qu'ont été sa grand-mère et sa mère, prisonnières d'un passé traumatisé par l'exil forcé. Arrivées en France en 1975 après avoir fui le Cambodge, elles garderont toujours dans leurs corps la mémoire de la guerre et la transmettront aux générations suivantes. Dans Une chance amère, Alice Dumas Kol redonne chair à ces femmes fantômes, lève le voile sur leur silence meurtri et leurs combats intérieurs pour s'élever malgré le déracinement et la misère. Loin des stéréotypes et des préjugés, l'auteure nous offre une véritable photographie de la psychologie tourmentée de ces réfugiés sud-asiatiques qui ont choisi la France comme terre d'accueil.
«Sous leurs yeux, le décor entier se détraque. L'incompréhension dans le regard de Lorenzo, ses pieds dérobent, l'eau ensevelit et, réflexe, Gus saute pour échapper à l'arbre qui glisse par en dessous et défonce le sable dans sa chute, jusqu'à redevenir le fleuve, le courant, l'eau partout.»Un après-midi d'août, dernier jour de colo. Une meute d'adolescents est livrée à elle-même. Dans un dernier sursaut d'enfance, Pierre, Gus, Totof, Farid et les autres partent à l'aventure. Derrière leurs voeux d'amitié à la vie, à la mort pointe la fougue d'une jeunesse insolente. Tous se croient immortels. Une journée parfaite, à un détail près - on ne se baigne pas dans la Loire.Un premier roman impétueux qui dit la fièvre de l'adolescence.
La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l'érable, mais elle n'entre pas dans la maison. Elle n'y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l'après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c'est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu'elle a de la chance avec la lumière d'octobre, la cour de la maison, l'érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu'à elle dans l'air chaud et bleu.
Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée de tous.
Alors qu'il pédale comme un dératé dans les rues de Lille pour livrer toujours plus de repas chauds, le narrateur de Client mystère est percuté par une voiture. S'il sort de l'accident sain et sauf (avec un bras mal en point), il se retrouve néanmoins «indisponibilisé» par les algorithmes de l'application pour laquelle il travaillait. Et donc, sans ressources.C'est alors qu'il entend parler d'un métier curieux:les «clients mystères», des particuliers mandatés par les entreprises pour jouer aux clients afin d'évaluer les performances des employés à leur insu. Notre héros devient donc l'un de ces hommes invisibles à la solde du management contemporain.Client mystère dépeint avec tension et vivacité le monde du travail au temps de l'ubérisation:dictature de l'algorithme, culte de l'efficacité, déshumanisation progressive des interactions sociales, consumérisme débridé... autant de thématiques explorées dans ce roman, récit d'un passage à l'ennemi - avec toutes les conséquences que cela peut entraîner.
Ce jour-là, Penda aurait préféré ne pas décrocher le téléphone et éviter les mauvaises nouvelles. Trop tard, elle apprend que son copain Jimmy est hospitalisé après une garde à vue. Sa mère est introuvable, alors le médecin cherche à contacter Mami Pirate, grand-mère de Penda et voisine bienveillante du malheureux Jimmy.
Rien ne va plus. Penda elle-même vient de se faire virer de la supérette du coin où elle était caissière depuis la fin de ses études. Elle pense à rejoindre le cabinet de guérisseuse de Mami Pirate. Pour cela, il faut que sa grand-mère l'initie au Bwiti, cérémonie traditionnelle gabonaise consistant à entrer dans un autre état de conscience, afin de se laver des maladies de l'âme et des pathologies psychiques. Dans l'espoir de sauver Jimmy, Penda se lance mais son apprentissage est compromis par un être qu'elle a la faculté de ressentir depuis l'enfance, quand d'autres ne peuvent ni le voir ni l'entendre : son djinn.
A cheval entre deux cultures et deux visions du monde, Penda s'interroge sur ses propres croyances, ainsi que sur la maladie mentale dont Jimmy est atteint.
Heureusement, au quartier, il y a les autres, Chico le dealer attachant avec lequel Penda a grandi, Shango la grande soeur protectrice, Sally l'amie dont elle s'est éloignée. Chacun à sa manière va contribuer à révéler ce qu'il y a de plus cher aux yeux de Penda, la liberté.
Sorcellerie versus psychiatrie ? Djinn blanc contre djinn noir ? Langue de la rue, langue de l'école ? Retour au pays ou cheminement vaille que vaille dans une société peu accueillante ? Dans une langue hybride et teintée d'oralité, Djinns est tissé d'élans de tendresse, de colères tues, et met au centre le pouvoir de l'imaginaire.
Avec Six Versions , Matt Wesolowski renouvelle le genre du thriller par un dispositif génial. Entre hyper réalisme et fantastique, il joue avec nos nerfs. Chacun se prend pour un détective jusqu'au dénouement final, époustouflant.
Un soir d'août, sur les pentes sauvages de la montagne écossaise, Tom Jeffries, quinze ans, disparaît. L'été suivant, son corps est retrouvé dans les marécages. Accident ou crime ? Le doute subsiste.
Vingt ans plus tard, dans son célèbre podcast " Six Versions ", Scott King donne la parole aux témoins pour tenter de résoudre l'énigme. Les adolescents ont grandi. Ils racontent et leurs souvenirs se contredisent : leur exploration de la mine désaffectée, leur découverte de l'alcool et de la marijuana, l'histoire de Nanna Varech, la créature fantastique qui hanterait ces lieux, leurs jeux cruels avec les habitants les plus étranges du village...
Qui dit vrai ?
Comment se faire un nom ?
Comment émerger de la masse ?
Comment s'arracher à son insignifiance ?
Comment s'acheter une notoriété ?
Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ?
Comment mentir sans le paraître ? Comment obtenir la faveur des puissants et leur passer discrètement de la pommade ? Comment évincer les rivaux, embobiner les foules, enfumer les naïfs, amadouer les rogues, écraser les méchants et rabattre leur morgue ? Comment se servir, mine de rien, de ses meilleurs amis ? Par quels savants stratagèmes, par quelles souplesses d'anguille, par quelles supercheries et quels roucoulements gagner la renommée et devenir objet d'adulation ?
Janvier 1985, un mathématicien américain disparait dans le Chili de Pinochet, il a quarante-quatre ans. Né en URSS dans une famille juive, Boris Weisfeiler, surdoué, se résout à quitter sa famille pour pouvoir exercer librement les mathématiques aux États-Unis.
Homme taciturne à la silhouette longiligne, au large sourire, il part marcher seul dans les contrées les plus sauvages dès qu'il le peut.
Lorsque son père part vivre sa retraite au Maroc, épouse une femme aussi jeune qu'elle, se convertit à l'islam et annonce qu'il la déshérite, Carina, la « fille préférée » sombre dans la douleur. Qui est véritablement ce père ? Quelles colères enfouies est-il en train de faire ressurgir ?
Il est des romans écrits par urgence vitale. Tempêtes et brouillards est de ceux-là. Hanté par la figure du Roi Lear, entremêlant souvenirs à vifs, conversations, réflexions sur l'héritage, l'amour filial, les gestes post-coloniaux qui s'ignorent, l'écriture et le pardon, il traverse la noirceur et la brûlure vers la réappropriation de soi. Porté par une écriture incantatoire, un suspense intime, il signe la profession de foi d'une écrivaine.